Rapport national sur l'état de l'environnement marin et côtier

Le domaine maritime sénégalais s’étend de 18°00 N, -20°00 W, -16°30 E, 12°15 S ; la presqu’île du Cap-Vert située entre 14°30 N et 15°00 N le divise en deux zones aux caractéristiques topographiques distinctes. Au nord, le plateau continental est peu étendu vers le large et orienté Nord-Nord/Est. Au sud de la presqu’île, le plateau s’élargit et le talus continental est orienté nord-sud. L’embouchure du fleuve Sénégal au Sénégal au Nord de la presqu’île du Cap-Vert et celles de la Gambie et de la Casamance au Sud constituent également un trait marquant de cette région. Les travaux réalisés au Sénégal en océanographie ont montré : - l’existence de deux saisons marines aux caractéristiques très différentes qui se succèdent : une saison chaude de juillet à octobre et une saison froide de décembre à mai. Ces deux saisons sont séparées par des périodes de transition. Pendant la saison froide, les alizés (vent de secteur nord-ouest à nord-est) s’établissent et engendrent à la côte une résurgence d’eau profonde (upwelling) vers la surface ; - la mise en évidence de systèmes de grands courants aux caractéristiques différentes : le courant des Canaries et le contre courant équatorial ; - la description de trois grandes houles au large du Sénégal : o la houle de Nord-Nord ouest qui a lieu toute l’année o la houle de Sud-Sud ouest apparaissant pendant l’hivernage o la houle d’ouest possible aux environs du mois de novembre. Le littoral sénégalais représente une zone d’intérêt stratégique à la fois sur le plan démographique, économique et environnemental. Les milieux naturels, dans un état de conservation relativement préservé, produisent des ressources vitales pour les 11 millions d’habitants peuplant le Sénégal. L’économie nationale sénégalaise est très dépendante de ces ressources côtières et marines qui constituent les principales recettes en devises, qu’il s’agisse de pêche ou de tourisme. L’analyse de la situation et des tendances montre que la zone côtière fait l’objet de pressions diversifiées et de plus en plus lourdes. Ces pressions se traduisent souvent par des conflits d’intérêts entre les différents secteurs et par des impacts qui génèrent une dégradation de l’environnement et des conditions de vie des populations. Cette évolution risque ainsi de compromettre les potentialités de développement offertes par les 700 Km de littoral sénégalais. La pression démographique se développe préférentiellement sur la zone côtière qui accueille déjà près de 60% des habitants, notamment dans les centres urbains et les capitale, toutes situées en bord de mer, et qui continuent à recevoir des populations en provenance de l’intérieur, réfugiés climatiques ou économiques, ou simplement jeunesse attirée par les « lumières de la ville ». Cet exode, à l’origine de dysfonctionnements des systèmes de production ruraux qui manquent peu à peu de main d’oeuvre, contribue à son tour à générer des perturbations au niveau des centres urbains où la misère se substitue parfois à la pauvreté.

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Bibliographic Details
Other Authors: Direction de l'Environnement et des Etablissements Classés, Dakar (Sénégal)
Format: Report biblioteca
Language:French
Published: 2002
Subjects:Deltas, Ecosystems, Marine environment, Aquatic birds, Fishermen, Fisheries, Mangroves, Coastal erosion, Flora, Fishing nets, Marine mammals, Shark fisheries, Turtle fisheries, Migrations, Marine pollution, Climatic changes,
Online Access:http://hdl.handle.net/1834/2884
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