Evolution des surfaces forestières à l'échelle du Parc national de Ranomafana et sa périphérie (Sud-Est de Madagascar) entre 1989 et 2013

A Madagascar, le taux de déforestation est parmi le plus intense des régions tropicales. Pour la préservation des espaces forestiers, l'une des actions fortes des pouvoirs publics ces dernières décennies a été la mise en place d'espaces protégés. La connaissance des dynamiques d'occupation du sol avant et après la mise en place d'un parc permet d'estimer plus précisément l'efficience de ces dispositifs de protection. Dans cette optique, l'étude proposée cherche à évaluer les évolutions dans le parc national de Ranomafana et sa région, juste avant sa mise en place en 1991 jusqu'en 2013. Cet espace protégé, de plus de 400 km², classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO en 2007, est totalement inscrit dans les forêts humides du SE de l'île. Dans cette étude, les évolutions paysagères forestières et agro-culturales sont analysées à partir de l'imagerie Landsat sur trois décennies depuis le début des années 1990. Si, sur la période étudiée, et sur l'ensemble de la région, la part de la couverture forestière montre une tendance générale à la baisse, l'évolution au sein du parc correspond clairement à des caractéristiques qui échappent à cette tendance régionale. Entre la création du parc et son impact sur une diminution de la déforestation, un décalage d'une décennie s'observe, mais son influence est tangible. On observe parfois des phases de reconquête forestière. Cependant, l'efficience de la protection liée à la mise en place du parc s'émousse en une décennie, et progressivement les dynamiques de déforestation observées antérieurement, ou régionalement, se réinstallent. A Madagascar, les parcs seuls ne peuvent probablement pas être suffisants pour enrayer la déforestation.

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Bibliographic Details
Main Authors: Dumas, Dominique, Bigot, Sylvain, Brou, Télesphore Yao, Boulogne, Marine, Razanaka, Samuel, Gond, Valéry
Format: article biblioteca
Language:fre
Subjects:K70 - Dégâts causés aux forêts et leur protection, K01 - Foresterie - Considérations générales, inventaire forestier, déboisement, évaluation des ressources forestières, Enquête forestière, couvert forestier, dégradation des forêts, télédétection, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_24174, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_15590, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1374155312641, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_16550, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_9000180, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_331593, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6498, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4510,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/599337/
http://agritrop.cirad.fr/599337/1/madagascar_revue_de_geo_num_56-4-23.pdf
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Description
Summary:A Madagascar, le taux de déforestation est parmi le plus intense des régions tropicales. Pour la préservation des espaces forestiers, l'une des actions fortes des pouvoirs publics ces dernières décennies a été la mise en place d'espaces protégés. La connaissance des dynamiques d'occupation du sol avant et après la mise en place d'un parc permet d'estimer plus précisément l'efficience de ces dispositifs de protection. Dans cette optique, l'étude proposée cherche à évaluer les évolutions dans le parc national de Ranomafana et sa région, juste avant sa mise en place en 1991 jusqu'en 2013. Cet espace protégé, de plus de 400 km², classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO en 2007, est totalement inscrit dans les forêts humides du SE de l'île. Dans cette étude, les évolutions paysagères forestières et agro-culturales sont analysées à partir de l'imagerie Landsat sur trois décennies depuis le début des années 1990. Si, sur la période étudiée, et sur l'ensemble de la région, la part de la couverture forestière montre une tendance générale à la baisse, l'évolution au sein du parc correspond clairement à des caractéristiques qui échappent à cette tendance régionale. Entre la création du parc et son impact sur une diminution de la déforestation, un décalage d'une décennie s'observe, mais son influence est tangible. On observe parfois des phases de reconquête forestière. Cependant, l'efficience de la protection liée à la mise en place du parc s'émousse en une décennie, et progressivement les dynamiques de déforestation observées antérieurement, ou régionalement, se réinstallent. A Madagascar, les parcs seuls ne peuvent probablement pas être suffisants pour enrayer la déforestation.