La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda

Le Kenya produit 110 000 tonnes de café Arabica de haute qualité. La part du café dans les exportations du pays est en décroissance marquée et il ne représente plus, aujourd'hui, que la troisième source de devises alors qu'il occupait naguère le premier rang. Le secteur productif comprend de petites exploitations où les parcelles de caféiers sont généralement inférieures à 0,5 ha, agrégées en coopératives assurant en particulier le dépulpage des cerises, et des domaines, dont la taille peut aller jusqu'à plusieurs centaines d'hectares, pourvus d'usines de dépulpage particulières. Le déparchage et le conditionnement du produit sont assurés par l'Union coopérative des planteurs du Kenya. L'office du café du Kenya est un organisme parapublic qui supervise l'ensemble de la filière et, notamment, les ventes de café qui se font aux enchères, à Nairobi, à un rythme hebdomadaire, suivant une procédure qui semble donner satisfaction à la plupart des opérateurs. La baisse des prix sur le marché international a conduit les petits producteurs à évoluer vers des pratiques culturales moins intensives, avec un moindre recours aux intrants agricoles. Le café est concurrencé par les cultures vivrières, horticoles et par l'élevage. Un projet d'amélioration de la caféiculture chez les petits producteurs est mis en oeuvre depuis 1982 avec l'appui d'un financement de la Banque mondiale. Le Rwanda produit 35 000 tonnes de café Arabica classé dans dans le groupe des "autres doux", de qualité moyenne. Cette production est très importante pour l'économie du pays puisqu'elle représente encore 60 % des exportations. La production est assurée à peu près exclusivement par de petits producteurs dont les parcelles ne représentent que quelques ares et qui, bien souvent, ne produisent que quelques dizaines de kilogrammes de café. Les rendements sont à la baisse et, plus encore, la qualité du produit, en raison du désintérêt de plus en plus marqué des producteurs pour le caféier, fortement concurrencé par d'autres cultures. Du point de vue de l'économie de la ferme, les bananes, divers tubercules et le riz sont d'un rapport parfois très supérieur à celui du café. L'Office des cultures industrielles du Rwanda (OCIR café) domine l'ensemble de la filière en contrôlant les superficies plantées, le réseau des centres de dépulpage, la distribution - gratuite - des plants et des pesticides, le commerce, la qualité du produit, son conditionnement et les ventes. Cependant ses moyens sont limités; l'entretien des dépulpeurs et l'approvisionnement en moyens de production ne sont pas assurés de façon satisfaisante. Le café parche est usiné par deux sociétés privées qui sont également exportatrices. Les ventes ont lieu de gré à gré, à un très petit nombre de clients étrangers "traditionnels", suivant un système peu concurrentiel mais dont le fonctionnement est sans surprise. Depuis quelques années, l'OCIR café exporte lui-même et essaie de diversifier sa clientèle. Jusqu'à présent, le prix versé au planteur était stabilisé et fixé pour chaque campagne. La rémunération de chaque intermédiaire était garantie suivant un barème, l'échelle mobile. Afin de dynamiser le secteur café qui est en perte de vitesse mais qui demeure le plus important pourvoyeur de devises du pays, l'état a décidé la mise en oeuvre d'un projet filière café prévoyant l'organisation des producteurs, la suppression du système de rémunération stabilisée, la libéralisation de l'approvisionnement en intrants et du dépulpage des cerises, l'instauration d'un système de ventes à l'exportation par enchères, l'amélioration du professionnalisme de l'ensemble des opérateurs et la conversion de l'OCIR en organisme privé de coordination et de promotion. Un projet pilote de préparation doit démarrer dès 1992, avec l'appui de la CCCE.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Izard, Maurice
Format: monograph biblioteca
Language:fre
Published: CIRAD-CP
Subjects:F01 - Culture des plantes, E16 - Économie de la production, E70 - Commerce, commercialisation et distribution, Coffea arabica, café arabica, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1721, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_566, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4086, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6717,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/509499/
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
id dig-cirad-fr-509499
record_format koha
institution CIRAD FR
collection DSpace
country Francia
countrycode FR
component Bibliográfico
access En linea
databasecode dig-cirad-fr
tag biblioteca
region Europa del Oeste
libraryname Biblioteca del CIRAD Francia
language fre
topic F01 - Culture des plantes
E16 - Économie de la production
E70 - Commerce, commercialisation et distribution
Coffea arabica
café arabica
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1721
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_566
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4086
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6717
F01 - Culture des plantes
E16 - Économie de la production
E70 - Commerce, commercialisation et distribution
Coffea arabica
café arabica
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1721
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_566
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4086
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6717
spellingShingle F01 - Culture des plantes
E16 - Économie de la production
E70 - Commerce, commercialisation et distribution
Coffea arabica
café arabica
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1721
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_566
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4086
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6717
F01 - Culture des plantes
E16 - Économie de la production
E70 - Commerce, commercialisation et distribution
Coffea arabica
café arabica
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1721
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_566
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4086
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6717
Izard, Maurice
La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda
description Le Kenya produit 110 000 tonnes de café Arabica de haute qualité. La part du café dans les exportations du pays est en décroissance marquée et il ne représente plus, aujourd'hui, que la troisième source de devises alors qu'il occupait naguère le premier rang. Le secteur productif comprend de petites exploitations où les parcelles de caféiers sont généralement inférieures à 0,5 ha, agrégées en coopératives assurant en particulier le dépulpage des cerises, et des domaines, dont la taille peut aller jusqu'à plusieurs centaines d'hectares, pourvus d'usines de dépulpage particulières. Le déparchage et le conditionnement du produit sont assurés par l'Union coopérative des planteurs du Kenya. L'office du café du Kenya est un organisme parapublic qui supervise l'ensemble de la filière et, notamment, les ventes de café qui se font aux enchères, à Nairobi, à un rythme hebdomadaire, suivant une procédure qui semble donner satisfaction à la plupart des opérateurs. La baisse des prix sur le marché international a conduit les petits producteurs à évoluer vers des pratiques culturales moins intensives, avec un moindre recours aux intrants agricoles. Le café est concurrencé par les cultures vivrières, horticoles et par l'élevage. Un projet d'amélioration de la caféiculture chez les petits producteurs est mis en oeuvre depuis 1982 avec l'appui d'un financement de la Banque mondiale. Le Rwanda produit 35 000 tonnes de café Arabica classé dans dans le groupe des "autres doux", de qualité moyenne. Cette production est très importante pour l'économie du pays puisqu'elle représente encore 60 % des exportations. La production est assurée à peu près exclusivement par de petits producteurs dont les parcelles ne représentent que quelques ares et qui, bien souvent, ne produisent que quelques dizaines de kilogrammes de café. Les rendements sont à la baisse et, plus encore, la qualité du produit, en raison du désintérêt de plus en plus marqué des producteurs pour le caféier, fortement concurrencé par d'autres cultures. Du point de vue de l'économie de la ferme, les bananes, divers tubercules et le riz sont d'un rapport parfois très supérieur à celui du café. L'Office des cultures industrielles du Rwanda (OCIR café) domine l'ensemble de la filière en contrôlant les superficies plantées, le réseau des centres de dépulpage, la distribution - gratuite - des plants et des pesticides, le commerce, la qualité du produit, son conditionnement et les ventes. Cependant ses moyens sont limités; l'entretien des dépulpeurs et l'approvisionnement en moyens de production ne sont pas assurés de façon satisfaisante. Le café parche est usiné par deux sociétés privées qui sont également exportatrices. Les ventes ont lieu de gré à gré, à un très petit nombre de clients étrangers "traditionnels", suivant un système peu concurrentiel mais dont le fonctionnement est sans surprise. Depuis quelques années, l'OCIR café exporte lui-même et essaie de diversifier sa clientèle. Jusqu'à présent, le prix versé au planteur était stabilisé et fixé pour chaque campagne. La rémunération de chaque intermédiaire était garantie suivant un barème, l'échelle mobile. Afin de dynamiser le secteur café qui est en perte de vitesse mais qui demeure le plus important pourvoyeur de devises du pays, l'état a décidé la mise en oeuvre d'un projet filière café prévoyant l'organisation des producteurs, la suppression du système de rémunération stabilisée, la libéralisation de l'approvisionnement en intrants et du dépulpage des cerises, l'instauration d'un système de ventes à l'exportation par enchères, l'amélioration du professionnalisme de l'ensemble des opérateurs et la conversion de l'OCIR en organisme privé de coordination et de promotion. Un projet pilote de préparation doit démarrer dès 1992, avec l'appui de la CCCE.
format monograph
topic_facet F01 - Culture des plantes
E16 - Économie de la production
E70 - Commerce, commercialisation et distribution
Coffea arabica
café arabica
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1721
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_566
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4086
http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6717
author Izard, Maurice
author_facet Izard, Maurice
author_sort Izard, Maurice
title La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda
title_short La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda
title_full La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda
title_fullStr La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda
title_full_unstemmed La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda
title_sort la caféiculture et le café au kenya et au rwanda
publisher CIRAD-CP
url http://agritrop.cirad.fr/509499/
work_keys_str_mv AT izardmaurice lacafeicultureetlecafeaukenyaetaurwanda
_version_ 1792495341059178496
spelling dig-cirad-fr-5094992024-01-28T10:40:26Z http://agritrop.cirad.fr/509499/ http://agritrop.cirad.fr/509499/ La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda. Izard Maurice. 1992. Montpellier : CIRAD-CP, 79 p. La caféiculture et le café au Kenya et au Rwanda Izard, Maurice fre 1992 CIRAD-CP F01 - Culture des plantes E16 - Économie de la production E70 - Commerce, commercialisation et distribution Coffea arabica café arabica http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1721 http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_566 Kenya Rwanda http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4086 http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6717 Le Kenya produit 110 000 tonnes de café Arabica de haute qualité. La part du café dans les exportations du pays est en décroissance marquée et il ne représente plus, aujourd'hui, que la troisième source de devises alors qu'il occupait naguère le premier rang. Le secteur productif comprend de petites exploitations où les parcelles de caféiers sont généralement inférieures à 0,5 ha, agrégées en coopératives assurant en particulier le dépulpage des cerises, et des domaines, dont la taille peut aller jusqu'à plusieurs centaines d'hectares, pourvus d'usines de dépulpage particulières. Le déparchage et le conditionnement du produit sont assurés par l'Union coopérative des planteurs du Kenya. L'office du café du Kenya est un organisme parapublic qui supervise l'ensemble de la filière et, notamment, les ventes de café qui se font aux enchères, à Nairobi, à un rythme hebdomadaire, suivant une procédure qui semble donner satisfaction à la plupart des opérateurs. La baisse des prix sur le marché international a conduit les petits producteurs à évoluer vers des pratiques culturales moins intensives, avec un moindre recours aux intrants agricoles. Le café est concurrencé par les cultures vivrières, horticoles et par l'élevage. Un projet d'amélioration de la caféiculture chez les petits producteurs est mis en oeuvre depuis 1982 avec l'appui d'un financement de la Banque mondiale. Le Rwanda produit 35 000 tonnes de café Arabica classé dans dans le groupe des "autres doux", de qualité moyenne. Cette production est très importante pour l'économie du pays puisqu'elle représente encore 60 % des exportations. La production est assurée à peu près exclusivement par de petits producteurs dont les parcelles ne représentent que quelques ares et qui, bien souvent, ne produisent que quelques dizaines de kilogrammes de café. Les rendements sont à la baisse et, plus encore, la qualité du produit, en raison du désintérêt de plus en plus marqué des producteurs pour le caféier, fortement concurrencé par d'autres cultures. Du point de vue de l'économie de la ferme, les bananes, divers tubercules et le riz sont d'un rapport parfois très supérieur à celui du café. L'Office des cultures industrielles du Rwanda (OCIR café) domine l'ensemble de la filière en contrôlant les superficies plantées, le réseau des centres de dépulpage, la distribution - gratuite - des plants et des pesticides, le commerce, la qualité du produit, son conditionnement et les ventes. Cependant ses moyens sont limités; l'entretien des dépulpeurs et l'approvisionnement en moyens de production ne sont pas assurés de façon satisfaisante. Le café parche est usiné par deux sociétés privées qui sont également exportatrices. Les ventes ont lieu de gré à gré, à un très petit nombre de clients étrangers "traditionnels", suivant un système peu concurrentiel mais dont le fonctionnement est sans surprise. Depuis quelques années, l'OCIR café exporte lui-même et essaie de diversifier sa clientèle. Jusqu'à présent, le prix versé au planteur était stabilisé et fixé pour chaque campagne. La rémunération de chaque intermédiaire était garantie suivant un barème, l'échelle mobile. Afin de dynamiser le secteur café qui est en perte de vitesse mais qui demeure le plus important pourvoyeur de devises du pays, l'état a décidé la mise en oeuvre d'un projet filière café prévoyant l'organisation des producteurs, la suppression du système de rémunération stabilisée, la libéralisation de l'approvisionnement en intrants et du dépulpage des cerises, l'instauration d'un système de ventes à l'exportation par enchères, l'amélioration du professionnalisme de l'ensemble des opérateurs et la conversion de l'OCIR en organisme privé de coordination et de promotion. Un projet pilote de préparation doit démarrer dès 1992, avec l'appui de la CCCE. monograph info:eu-repo/semantics/report Report info:eu-repo/semantics/closedAccess http://catalogue-bibliotheques.cirad.fr/cgi-bin/koha/opac-detail.pl?biblionumber=174179