Prévention de la résistance aux pyréthrinoïdes chez Helicoverpa armigera (Hubner, 1808) (Lépidoptère, Noctuidae) en Côte d'Ivoire

Depuis 1985, un suivi de la sensibilité de ce ravageur polyphage à différentes matières actives, notamment aux pyréthrinoïdes, est effectué sur la station de recherche de l'Institut des Savanes de Bouaké. Les résultats obtenus au cours de la période 1985-1992 ne montrent pas d'évolution sensible vers une résistance aux pesticides. En 1992, des tests sont effectués durant toute la campagne sur quatre des principales plantes-hôtes d'H. armigera en Côte d'Ivoire : coton, tomate, gombo et maïs. Des tests sont également réalisés sur des lots de chenilles prélevées sur des parcelles de cotonniers traités. Les doses létales 50 calculées confirment la sensibilité du ravageur. Au laboratoire, la population d'H. armigera de Bouaké est soumise à différents régimes de pression de sélection, afin de dégager les meilleures stratégies pour prévenir la résistance. D'une part, les associations d'insecticides semblent préférables à l'alternance, d'autre part, les doses faibles et fréquences élevées semblent préférables aux doses fortes et fréquences faibles. Aussi le maintien de la sensibilité aux pyréthrinoïdes des populations d'H. armigera de Côte d'Ivoire pourrait-il s'expliquer en partie par l'utilisation, depuis 1983, de mélanges pyréthrinoïdes-organophosphorés dans les programmes vulgarisés