Plan d'aménagement de la doumeraie du Goulbi N'kaba (Mayahi)

La vallée du Goulbi N'kaba traverse le département de Mayahi (Région de Maradi) sur une distance de 70 km et couvre une superficie d'environ 31.500 hectares. Les effets conjugués des sécheresses et d'une pression anthropique croissante ont modifié un peu plus de deux décennies la structure et la composition de cette palmeraie à Hyphaene thebaica (palmier doum) autrefois très dense. Les doums adultes ont fortement régressé pour laisser la place à des taches de rejets au niveau des souches exploitées. La reconstitution du peuplement n'a pu se faire ni par voie végétative, ni par voie générative à cause des pratiques liées à l'exploitation intensive des feuilles pour l'artisanat et à la récolte des fruits. Le peuplement ligneux accompagnant le doum a subi aussi de fortes pressions pour satisfaire aux besoins en bois de feu et de service des populations riveraines. Il est aujourd'hui principalement constitué de tiges d'avenir. Dans un contexte de péjoration climatique, de pression foncière, de pauvreté et de dégradation du capital foncier productif, les populations riveraines de la vallée ont développé des stratégies pour pallier leur précarité : diversification mais aussi extensification des systèmes de productions. Les agriculteurs sont devenus des propriétaires d'animaux et les éleveurs des agropasteurs. Les pratiques traditionnelles liées à la jachère et aux contrats de fumure ont quasi disparu. Les résidus de cultures sont récoltés de façon systématique par les agriculteurs sans pour autant être remplacés par une utilisation accrue d'intrants. La pénurie de bois de feu a conduit les populations à utiliser les résidus de cultures et le fumier animal comme combustibles de substitution. D'une vocation traditionnellement sylvopastorale, le Goulbi a vu les défrichements agricoles atteindre près des deux tiers de sa superficie avant que les autorités coutumières ne réagissent pour fixer les fronts de défrichement et faire appel aux autorités administratives pour sauvegarder les ressources encore existantes au niveau de la partie centrale. Après une phase d'études relatives aux filières des produits du doum et du bois, au foncier et à l'inventaire des ressources forestières et pastorales, des consultations locales ont été engagées pour mettre en place un plan d'aménagement intégré, basé sur la régénération d'un peuplement adulte de doums et d'essences ligneuses accompagnatrices. Des directives techniques correspondant à la fois à la régénération des doums, des espèces ligneuses accompagnatrices et des ressources pastorales ont été définies pour chacune des deux séries agroforestière et sylvopastorale sur la base d'une révolution de 30 ans et de rotations de 5 ans. Pour le doum, le modèle d'aménagement repose sur la gestion de cellules de régénération correspondant aux taches de feuilles au niveau desquelles des rejets d'âge varié seront sélectionnés pour devenir des tiges d'avenir. L'objectif est d'atteindre en fin de révolution 300 doums d'âges mélangés/ha dans la série sylvopastorale et 120 dans la série agroforestière, dont 66% de femelles pour actuellement un peu moins de 45%. Afin de minimiser les risques liés à la réduction de la production de feuilles au niveau des cellules de régénération du fait de la dominance apicale des stipes en croissance, seule la moitié des taches de feuilles sera prise en compte pour la régénération du doum, les autres restant consacrées à la production de feuilles. Pour le peuplement ligneux d'accompagnement, l'objectif est d'augmenter de 50% le nombre des tiges des principales espèces productrices de bois de feu dans les classes de grosseurs supérieures à 20 cm de diamètre (Acacia albida, Acacia raddiana, et Piliostigma reticulatum). En terme de couvert en doums et espèces d'accompagnement, le taux de recouvrement ne dépassera pas 13% en zone sylvopastorale et 10% en zone agricole, ce qui est tout à fait compatible avec les productions agricole et pastorale. Les comptoirs de feuilles constituent l'outil de suivi et de contrôle des flux des produits du doum faisant l'objet d'une commercialisation. Ils seront mis en place au niveau des marchés locaux les plus importants en terme de flux. Ils seront pilotés par des structures locales de gestion issues d'une élection de représentants des comités inter-villageois et supervisés par une commission communale. Les quatre communes riveraines du Goulbi se verront accorder une concession rurale leur conférant un titre de droit d'accès prioritaire aux ressources de la doumeraie située dans la série sylvopastorale, selon un cahier de charge précis. Les comptoirs seront responsables du prélèvement des taxes liées à la commercialisation des produits du doum. Une partie des recettes ainsi générées sera affectée à un fond d'aménagement qui sera réinvesti dans la doumeraie. Le niveau des taxes est fixé à 10% de la valeur des produits commercialisés. Sur la base d'une hypothèse basse, le chiffre d'affaire annuel moyen de l'aménagement au cours de la première révolution est évalué à près de 98 millions dont 90% proviendra de la commercialisation des feuilles. En seconde révolution, le chiffre d'affaire annuel passera à 231 millions avec une contribution respective des feuilles, stipes et fruits de 57%, 31% et 12%.

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Bibliographic Details
Main Authors: Ministère de l'hydraulique, de l'environnement et de la lutte contre la désertification (Niger) - NER, CIRAD-FORET - FRA, Louis Berger International - USA
Format: monograph biblioteca
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Published: CIRAD-Forêt
Subjects:K10 - Production forestière, E21 - Agro-industrie, P06 - Sources d'énergie renouvelable,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/577671/
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Ministère de l'hydraulique, de l'environnement et de la lutte contre la désertification (Niger) - NER
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Louis Berger International - USA
Plan d'aménagement de la doumeraie du Goulbi N'kaba (Mayahi)
description La vallée du Goulbi N'kaba traverse le département de Mayahi (Région de Maradi) sur une distance de 70 km et couvre une superficie d'environ 31.500 hectares. Les effets conjugués des sécheresses et d'une pression anthropique croissante ont modifié un peu plus de deux décennies la structure et la composition de cette palmeraie à Hyphaene thebaica (palmier doum) autrefois très dense. Les doums adultes ont fortement régressé pour laisser la place à des taches de rejets au niveau des souches exploitées. La reconstitution du peuplement n'a pu se faire ni par voie végétative, ni par voie générative à cause des pratiques liées à l'exploitation intensive des feuilles pour l'artisanat et à la récolte des fruits. Le peuplement ligneux accompagnant le doum a subi aussi de fortes pressions pour satisfaire aux besoins en bois de feu et de service des populations riveraines. Il est aujourd'hui principalement constitué de tiges d'avenir. Dans un contexte de péjoration climatique, de pression foncière, de pauvreté et de dégradation du capital foncier productif, les populations riveraines de la vallée ont développé des stratégies pour pallier leur précarité : diversification mais aussi extensification des systèmes de productions. Les agriculteurs sont devenus des propriétaires d'animaux et les éleveurs des agropasteurs. Les pratiques traditionnelles liées à la jachère et aux contrats de fumure ont quasi disparu. Les résidus de cultures sont récoltés de façon systématique par les agriculteurs sans pour autant être remplacés par une utilisation accrue d'intrants. La pénurie de bois de feu a conduit les populations à utiliser les résidus de cultures et le fumier animal comme combustibles de substitution. D'une vocation traditionnellement sylvopastorale, le Goulbi a vu les défrichements agricoles atteindre près des deux tiers de sa superficie avant que les autorités coutumières ne réagissent pour fixer les fronts de défrichement et faire appel aux autorités administratives pour sauvegarder les ressources encore existantes au niveau de la partie centrale. Après une phase d'études relatives aux filières des produits du doum et du bois, au foncier et à l'inventaire des ressources forestières et pastorales, des consultations locales ont été engagées pour mettre en place un plan d'aménagement intégré, basé sur la régénération d'un peuplement adulte de doums et d'essences ligneuses accompagnatrices. Des directives techniques correspondant à la fois à la régénération des doums, des espèces ligneuses accompagnatrices et des ressources pastorales ont été définies pour chacune des deux séries agroforestière et sylvopastorale sur la base d'une révolution de 30 ans et de rotations de 5 ans. Pour le doum, le modèle d'aménagement repose sur la gestion de cellules de régénération correspondant aux taches de feuilles au niveau desquelles des rejets d'âge varié seront sélectionnés pour devenir des tiges d'avenir. L'objectif est d'atteindre en fin de révolution 300 doums d'âges mélangés/ha dans la série sylvopastorale et 120 dans la série agroforestière, dont 66% de femelles pour actuellement un peu moins de 45%. Afin de minimiser les risques liés à la réduction de la production de feuilles au niveau des cellules de régénération du fait de la dominance apicale des stipes en croissance, seule la moitié des taches de feuilles sera prise en compte pour la régénération du doum, les autres restant consacrées à la production de feuilles. Pour le peuplement ligneux d'accompagnement, l'objectif est d'augmenter de 50% le nombre des tiges des principales espèces productrices de bois de feu dans les classes de grosseurs supérieures à 20 cm de diamètre (Acacia albida, Acacia raddiana, et Piliostigma reticulatum). En terme de couvert en doums et espèces d'accompagnement, le taux de recouvrement ne dépassera pas 13% en zone sylvopastorale et 10% en zone agricole, ce qui est tout à fait compatible avec les productions agricole et pastorale. Les comptoirs de feuilles constituent l'outil de suivi et de contrôle des flux des produits du doum faisant l'objet d'une commercialisation. Ils seront mis en place au niveau des marchés locaux les plus importants en terme de flux. Ils seront pilotés par des structures locales de gestion issues d'une élection de représentants des comités inter-villageois et supervisés par une commission communale. Les quatre communes riveraines du Goulbi se verront accorder une concession rurale leur conférant un titre de droit d'accès prioritaire aux ressources de la doumeraie située dans la série sylvopastorale, selon un cahier de charge précis. Les comptoirs seront responsables du prélèvement des taxes liées à la commercialisation des produits du doum. Une partie des recettes ainsi générées sera affectée à un fond d'aménagement qui sera réinvesti dans la doumeraie. Le niveau des taxes est fixé à 10% de la valeur des produits commercialisés. Sur la base d'une hypothèse basse, le chiffre d'affaire annuel moyen de l'aménagement au cours de la première révolution est évalué à près de 98 millions dont 90% proviendra de la commercialisation des feuilles. En seconde révolution, le chiffre d'affaire annuel passera à 231 millions avec une contribution respective des feuilles, stipes et fruits de 57%, 31% et 12%.
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Les effets conjugués des sécheresses et d'une pression anthropique croissante ont modifié un peu plus de deux décennies la structure et la composition de cette palmeraie à Hyphaene thebaica (palmier doum) autrefois très dense. Les doums adultes ont fortement régressé pour laisser la place à des taches de rejets au niveau des souches exploitées. La reconstitution du peuplement n'a pu se faire ni par voie végétative, ni par voie générative à cause des pratiques liées à l'exploitation intensive des feuilles pour l'artisanat et à la récolte des fruits. Le peuplement ligneux accompagnant le doum a subi aussi de fortes pressions pour satisfaire aux besoins en bois de feu et de service des populations riveraines. Il est aujourd'hui principalement constitué de tiges d'avenir. Dans un contexte de péjoration climatique, de pression foncière, de pauvreté et de dégradation du capital foncier productif, les populations riveraines de la vallée ont développé des stratégies pour pallier leur précarité : diversification mais aussi extensification des systèmes de productions. Les agriculteurs sont devenus des propriétaires d'animaux et les éleveurs des agropasteurs. Les pratiques traditionnelles liées à la jachère et aux contrats de fumure ont quasi disparu. Les résidus de cultures sont récoltés de façon systématique par les agriculteurs sans pour autant être remplacés par une utilisation accrue d'intrants. La pénurie de bois de feu a conduit les populations à utiliser les résidus de cultures et le fumier animal comme combustibles de substitution. D'une vocation traditionnellement sylvopastorale, le Goulbi a vu les défrichements agricoles atteindre près des deux tiers de sa superficie avant que les autorités coutumières ne réagissent pour fixer les fronts de défrichement et faire appel aux autorités administratives pour sauvegarder les ressources encore existantes au niveau de la partie centrale. Après une phase d'études relatives aux filières des produits du doum et du bois, au foncier et à l'inventaire des ressources forestières et pastorales, des consultations locales ont été engagées pour mettre en place un plan d'aménagement intégré, basé sur la régénération d'un peuplement adulte de doums et d'essences ligneuses accompagnatrices. Des directives techniques correspondant à la fois à la régénération des doums, des espèces ligneuses accompagnatrices et des ressources pastorales ont été définies pour chacune des deux séries agroforestière et sylvopastorale sur la base d'une révolution de 30 ans et de rotations de 5 ans. Pour le doum, le modèle d'aménagement repose sur la gestion de cellules de régénération correspondant aux taches de feuilles au niveau desquelles des rejets d'âge varié seront sélectionnés pour devenir des tiges d'avenir. L'objectif est d'atteindre en fin de révolution 300 doums d'âges mélangés/ha dans la série sylvopastorale et 120 dans la série agroforestière, dont 66% de femelles pour actuellement un peu moins de 45%. Afin de minimiser les risques liés à la réduction de la production de feuilles au niveau des cellules de régénération du fait de la dominance apicale des stipes en croissance, seule la moitié des taches de feuilles sera prise en compte pour la régénération du doum, les autres restant consacrées à la production de feuilles. Pour le peuplement ligneux d'accompagnement, l'objectif est d'augmenter de 50% le nombre des tiges des principales espèces productrices de bois de feu dans les classes de grosseurs supérieures à 20 cm de diamètre (Acacia albida, Acacia raddiana, et Piliostigma reticulatum). En terme de couvert en doums et espèces d'accompagnement, le taux de recouvrement ne dépassera pas 13% en zone sylvopastorale et 10% en zone agricole, ce qui est tout à fait compatible avec les productions agricole et pastorale. Les comptoirs de feuilles constituent l'outil de suivi et de contrôle des flux des produits du doum faisant l'objet d'une commercialisation. Ils seront mis en place au niveau des marchés locaux les plus importants en terme de flux. Ils seront pilotés par des structures locales de gestion issues d'une élection de représentants des comités inter-villageois et supervisés par une commission communale. Les quatre communes riveraines du Goulbi se verront accorder une concession rurale leur conférant un titre de droit d'accès prioritaire aux ressources de la doumeraie située dans la série sylvopastorale, selon un cahier de charge précis. Les comptoirs seront responsables du prélèvement des taxes liées à la commercialisation des produits du doum. Une partie des recettes ainsi générées sera affectée à un fond d'aménagement qui sera réinvesti dans la doumeraie. Le niveau des taxes est fixé à 10% de la valeur des produits commercialisés. Sur la base d'une hypothèse basse, le chiffre d'affaire annuel moyen de l'aménagement au cours de la première révolution est évalué à près de 98 millions dont 90% proviendra de la commercialisation des feuilles. 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