Comparative performance of two crop management sequences in a cocoa estate in Sao Tomé

L'Etat de São Tomé et Principe tire une grande partie de ses ressources de l'exportation du cacao. La production actuelle ne asse pas 4.000 t. En 1999, à la suite d'un programme de redistribution des terres, la production de cacao est assuré par de petits agriculteurs, de moyens entrepreneurs et 6 grandes entreprises agricoles confiées à une gestion privée. Parmi elles, l'entreprise agricole Socatomé couvre une superficie totale de 2.500 ha. Pour pallier aux faibles rendements constatés, elle a décidé, en collaboration avec le CIAT, de procéder à la comparaison de 2 types d'itinéraires techniques, entre 1997 et 1999, sur les rendements. Le matériel végétal hybride est issu de différentes origines géographiques: Côte d'Ivoire, Cameroun, Gabon, Nigeria et São Tomé. Au sein de la plantation divisée en 2 sous-unités opérationnelles, 28 sites ou parcelles ont été sélectionnés pour tenir compte de la variabilité de ces origines géographiques. Dans chacun de ces sites, deux types de parcelles sont comparés: - Les parcelles Témoin dans lesquelles les entretiens courants (nettoyage, égourmandage, traitements phytosanitaires) sont réalisés au même rythme que celui défini pour l'ensemble des parcelles en production de l'entreprise. - Les parcelles Jardin dans lesquelles un itinéraire technique particulier et intensif est appliqué. Il met en oeuvre un ensemble des connaissances agronomiques et de défense de culture. Dans les 2 cas, les fruits sont récoltés mensuellement, pesés et toutes les pertes sont identifiées: elles concernent plus particulièrement les dégâts dus à Phytophthora spp, Selenothrips rubrocinctus, Bathycoelia thalassina et aux rongeurs. Les résultats mettent en évidence une amélioration significative des rendements en cacao marchand par hectare quand l'itinéraire technique type Jardin est utilisé. Les différences dépendent également de l'origine du matériel végétal et de l'environnement pédo-climatique. De plus, la fréquence élevée des traitements fongicides et insecticides réalisés dans les parcelles Jardin réduit considérablement le taux de pertes moyen qui passe de 40 à moins de 15%. L'influence des 2 itinéraires techniques sur le poids et le nombre de fruits par arbre ainsi que le poids de fèves par cabosse est également étudiée. Enfin, les coûts annuels d'entretien des parcelles jardin reviennent à 600 ¿ par hectare pour des gains de productions significatifs mais toutefois limités et non rentables compte tenu des cours du cacao en 1999. Des itinéraires techniques simplifiés basés sur la prise en compte de la réalité économique devraient permettre de trouver un compromis entre amélioration des rendements et rentabilité.