Insecta Diptera Culicidae Uranotaenia

Les auteurs replacent les Uranotaenia parmi les 13 autres genres de Culicidae, soulignant leurs particularités morphologiques, leur importance numérique et leur large répartition. Ils proposent aussi une clé de détermination des genres de Culicidae présents dans la sous-région malgache. Ils présentent la biologie des Uranotaenia, leur rôle dans la transmission des viroses, la morphologie des larves, des nymphes et des adultes, préparant ainsi le lecteur à l'utilisation des clés d'identification des espèces. Ils retracent ensuite l'historique de la mise en évidence de la biodiversité des Uranotaenia et font le point sur l'état des connaissances concernant les espèces de la région afrotropicale continentale puis celles des espèces de la sous-région malgache. Ils décrivent les collections entomologiques qui ont été réalisées au cours du demi-siècle écoulé par les chercheurs de l'Orstom (aujourd'hui IRD) et des Instituts Pasteur de Paris et de Madagascar. Cette partie permet ainsi de faire le point sur l'état de ces collections et sur les techniques et les stratégies qui ont présidé à leur mise en place. Les sites prospectés ou trop négligés sont aussi mis en évidence. Les auteurs ont adopté la subdivision en deux sous-genres proposée par Peyton (1972). Les Uranotaenia de la sous-région malgache présentent cependant un tel foisonnement et une telle originalité qu'ils ont été dans l'obligation de proposer de nouvelles subdivisions. Ainsi, dans le sous-genre Pseudoficalbia, ils reconnaissent quatre sections: section Annulata, avec les groupes Annulata et Lavieri; section Nigripes, avec le seul groupe Nigripes; section Shillitonis, formée des groupes Bicincta et Shillitonis et enfin la section Spinosa, monotypique. Le sous-genre Uranotaenia s. str. a été subdivisé en cinq sections: section Alba, formée des groupes Alba, Balfouri et Bilineata; section Anopheloides, formée des groupes Anopheloides et Neireti; section Caeruleocephala, représentée par le groupe Madagascarica; section Chorleyi, représentée par le groupe Hamoni, et enfin la section Dumonti, monotypique. Les auteurs proposent les clés permettant l'identification des adultes, nymphes et larves appartenant aux deux sous-genres. Pour chacune des 71 espèces présentes dans la sous-région malgache, ils fournissent les descriptions, la répartition, la composition de la série type, la localité type, la biologie, ainsi que les illustrations des larves, nymphes et adultes. La présentation des 48 espèces nouvelles pour la Science, sur les 71 dont la présence a été constatée, a donné lieu à la désignation de 48 holotypes, 118 paratypes, 10 néotypes, 3 lectotypes et 6 paralectotypes et à la description de 39 larves, 35 nymphes, 35 femelles et 30 mâles. Ce chapitre comporte en outre la restauration d'Ur pauliani au rang d'espèce valide, ainsi que la description de 13 mâles, 13 femelles, 15 nymphes et 1 larve d'espèces qui n'étaient généralement connues qu'à l'état larvaire. Enfin, sont proposées quelques hypothèses sur les origines possibles du genre et des sous-genres, sur les affinités entre espèces malgaches, africaines, orientales, sud-américaines et australiennes. Les auteurs émettent aussi quelques hypothèses sur l'origine de l'explosion adaptative que présente le genre Uranotaenia dans la sous-région malgache. En annexes figurent les coordonnées géographiques et l'altitude des 138 stations dans lesquelles des Uranotaenia ont été collectés.