Flétrissement bactérien (Ralstonia solanacearum) en Martinique et à la Réunion : deux contextes spécifiques, des questions communes
Le flétrissement bactérien constitue un problème phytosanitaire majeur sous les tropiques, et particulièrement dans les Antilles Françaises depuis 1965. En Martinique cette maladie, provoquée par la bactérie tellurique Ralstonia solanacearum a été mise en évidence dès 1967, dans les principales zones de production maraichère. Elle aurait ainsi contribué à la forte chute de production d'aubergine au début des années 1980, et affecte toujours les cultures de tomate, malgré l'utilisation de variétés partiellement résistantes (Heat Master est la plus répandue). La dernière caractérisation de populations datant de 1989 évoquait la prédominance du biovar 3/ race 1 dans l'île. A partir de 1999, R. solanacearum a aussi été mise en évidence sur anthurium (Mention, 2000). Se manifestant dans les zones plus humides et élevées de l'île, ces souches ont été caractérisées comme génotypiquement similaires à des souches de Moko mais non-pathogènes sur bananier (Prior, communication personnelle 2002), faisant planer une menace potentielle sur la bananeraie Martiniquaise. Très récemment, des cas de flétrissement bactérien ont été détectés dans le Sud de l'île sur cucurbitacées, dans des zones récemment défrichées, provoqués par des souches de même génotype que les souches d'anthurium, et de même biovar (bv1). La situation martiniquaise est donc originale: R. solanacearum se manifeste sur trois familles botaniques dans des contextes pédoclimatiques et culturaux différents, soulevant de nombreuses questions d'ordre épidémiologique : pourquoi les problèmes sur anthurium et cucurbitacées ne se manifestent-ils que maintenant, existe-t-il des hôtes alternatifs de la bactérie dans les friches et parmi les adventices ou la bactérie s'est-elle répandu dans le Sud par l'eau d'irrigation ? Ces différentes questions amènent toutes aux actions suivantes: - Etablir un état des lieux aussi complet que possible, pour caractériser les sources d'inoculum et leur importance (cultures mais aussi adventices les plus fréquentes) - cerner l'épidémiologie du pathogène, ce qui implique de disposer d'un outil de détection dans l'eau d'irrigation, le sol et la plante - contribuer à la mise en place et l'évaluation de schémas de lutte intégrée, en quantifiant l'effet de cultures alternatives et de variétés résistantes sur les populations pathogènes et le potentiel infectieux des sols. Le contexte Réunionnais de la maladie (présenté par J. Luisetti), beaucoup mieux caractérisé et connu, a suscité des préoccupations et des questions de recherche proches de celles à développer en Martinique. Une collaboration spécifique se met donc en place avec le CIRAD Réunion, sur quatre principaux axes: - la caractérisation des profils métaboliques des populations Martiniquaises de R. solanacearum - la validation dans le contexte Martiniquais, en particulier dans les sols locaux, des outils de détection/quantification moléculaire développés au CIRAD-Réunion - la comparaison des gammes d'hôte des biovars1 présents sur les deux iles - la réalisation de criblages communs de sources de résistance tomate, pour détecter les éventuelles spécificités locales de virulence/agressivité.
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Le flétrissement bactérien constitue un problème phytosanitaire majeur sous les tropiques, et particulièrement dans les Antilles Françaises depuis 1965. En Martinique cette maladie, provoquée par la bactérie tellurique Ralstonia solanacearum a été mise en évidence dès 1967, dans les principales zones de production maraichère. Elle aurait ainsi contribué à la forte chute de production d'aubergine au début des années 1980, et affecte toujours les cultures de tomate, malgré l'utilisation de variétés partiellement résistantes (Heat Master est la plus répandue). La dernière caractérisation de populations datant de 1989 évoquait la prédominance du biovar 3/ race 1 dans l'île. A partir de 1999, R. solanacearum a aussi été mise en évidence sur anthurium (Mention, 2000). Se manifestant dans les zones plus humides et élevées de l'île, ces souches ont été caractérisées comme génotypiquement similaires à des souches de Moko mais non-pathogènes sur bananier (Prior, communication personnelle 2002), faisant planer une menace potentielle sur la bananeraie Martiniquaise. Très récemment, des cas de flétrissement bactérien ont été détectés dans le Sud de l'île sur cucurbitacées, dans des zones récemment défrichées, provoqués par des souches de même génotype que les souches d'anthurium, et de même biovar (bv1). La situation martiniquaise est donc originale: R. solanacearum se manifeste sur trois familles botaniques dans des contextes pédoclimatiques et culturaux différents, soulevant de nombreuses questions d'ordre épidémiologique : pourquoi les problèmes sur anthurium et cucurbitacées ne se manifestent-ils que maintenant, existe-t-il des hôtes alternatifs de la bactérie dans les friches et parmi les adventices ou la bactérie s'est-elle répandu dans le Sud par l'eau d'irrigation ? Ces différentes questions amènent toutes aux actions suivantes: - Etablir un état des lieux aussi complet que possible, pour caractériser les sources d'inoculum et leur importance (cultures mais aussi adventices les plus fréquentes) - cerner l'épidémiologie du pathogène, ce qui implique de disposer d'un outil de détection dans l'eau d'irrigation, le sol et la plante - contribuer à la mise en place et l'évaluation de schémas de lutte intégrée, en quantifiant l'effet de cultures alternatives et de variétés résistantes sur les populations pathogènes et le potentiel infectieux des sols. Le contexte Réunionnais de la maladie (présenté par J. Luisetti), beaucoup mieux caractérisé et connu, a suscité des préoccupations et des questions de recherche proches de celles à développer en Martinique. Une collaboration spécifique se met donc en place avec le CIRAD Réunion, sur quatre principaux axes: - la caractérisation des profils métaboliques des populations Martiniquaises de R. solanacearum - la validation dans le contexte Martiniquais, en particulier dans les sols locaux, des outils de détection/quantification moléculaire développés au CIRAD-Réunion - la comparaison des gammes d'hôte des biovars1 présents sur les deux iles - la réalisation de criblages communs de sources de résistance tomate, pour détecter les éventuelles spécificités locales de virulence/agressivité. |
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