L'UE veut aider à résoudre la crise du coton

S'exprimant à Cancun le 8 septembre 2003, à l'occasion de 'la journée mondiale du coton', le Commissaire de l'UE au commerce, Pascal Lamy, a affirmé que 'le problème du coton devrait être une question centrale dans les négociations d'ensemble' et que les 'les subventions qui faussent le commerce devraient et devront être réduites'. Toutefois, la Commission européenne estime que 'la réduction significative des prix du coton au cours des dernières années a clairement été déterminée par la demande', les parts du coton par rapport à la production mondiale de fibres étant passées de 65% dans les années 60 à un peu plus de 40% aujourd'hui. Il a admis que de nouvelles réductions des aides qui faussent le commerce pourraient contribuer à une certaine amélioration des prix du marché, pour le coton comme pour d'autres produits. La proposition de la commission par rapport à la crise du coton comporte les éléments suivants : * Toutes les économies développées devraient accorder un accès libre de droits à toutes les exportations provenant des pays les moins avancés ; * les subventions aux exportations et autres formes d'aide sur les produits sensibles pour les pays en développement devraient être éliminées ; * les formes distorsives de soutien agricole interne devraient être divisées par deux. Comment: La Commission européenne peut se permettre de soutenir la position africaine sur le coton, dans la mesure où l'UE est un importateur net, qu'elle ne verse pas de subventions sur le coton et n'a pas non plus de protection douanière. Toutefois, l'UE redoute certaines conséquences des propositions des pays d'Afrique de l'ouest et du centre, s'agissant notamment des demandes de compensations pour couvrir les pertes de revenus des producteurs de coton. Cette inquiétude pourrait bien pousser l'UE à s'en tenir aux propositions déjà avancées ou mises en place par la Commission en matière d'accès au marché, de su Commission européenne pour le coton se limitent à celles qu'elle a déjà faites ou mises en place sur l'accès au marché, les subventions à l'exportation et les réductions des formes distorsives de soutiens agricoles internes. En réalité, si la Commission européenne souligne l'importance de la question du coton, c'est pour poursuivre la mise en place de son propre agenda politique, qui ne prend pas en compte les types de mesures avancées par l'Afrique de l'ouest et du centre.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2003
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/64099
http://agritrade.cta.int/fr/Archives/Newsletter-Agriculture/2003/Octobre-2003
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
id dig-cgspace-10568-64099
record_format koha
spelling dig-cgspace-10568-640992022-11-29T17:48:00Z L'UE veut aider à résoudre la crise du coton Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation S'exprimant à Cancun le 8 septembre 2003, à l'occasion de 'la journée mondiale du coton', le Commissaire de l'UE au commerce, Pascal Lamy, a affirmé que 'le problème du coton devrait être une question centrale dans les négociations d'ensemble' et que les 'les subventions qui faussent le commerce devraient et devront être réduites'. Toutefois, la Commission européenne estime que 'la réduction significative des prix du coton au cours des dernières années a clairement été déterminée par la demande', les parts du coton par rapport à la production mondiale de fibres étant passées de 65% dans les années 60 à un peu plus de 40% aujourd'hui. Il a admis que de nouvelles réductions des aides qui faussent le commerce pourraient contribuer à une certaine amélioration des prix du marché, pour le coton comme pour d'autres produits. La proposition de la commission par rapport à la crise du coton comporte les éléments suivants : * Toutes les économies développées devraient accorder un accès libre de droits à toutes les exportations provenant des pays les moins avancés ; * les subventions aux exportations et autres formes d'aide sur les produits sensibles pour les pays en développement devraient être éliminées ; * les formes distorsives de soutien agricole interne devraient être divisées par deux. Comment: La Commission européenne peut se permettre de soutenir la position africaine sur le coton, dans la mesure où l'UE est un importateur net, qu'elle ne verse pas de subventions sur le coton et n'a pas non plus de protection douanière. Toutefois, l'UE redoute certaines conséquences des propositions des pays d'Afrique de l'ouest et du centre, s'agissant notamment des demandes de compensations pour couvrir les pertes de revenus des producteurs de coton. Cette inquiétude pourrait bien pousser l'UE à s'en tenir aux propositions déjà avancées ou mises en place par la Commission en matière d'accès au marché, de su Commission européenne pour le coton se limitent à celles qu'elle a déjà faites ou mises en place sur l'accès au marché, les subventions à l'exportation et les réductions des formes distorsives de soutiens agricoles internes. En réalité, si la Commission européenne souligne l'importance de la question du coton, c'est pour poursuivre la mise en place de son propre agenda politique, qui ne prend pas en compte les types de mesures avancées par l'Afrique de l'ouest et du centre. S'exprimant à Cancun le 8 septembre 2003, à l'occasion ... 2003 2015-03-30T07:16:53Z 2015-03-30T07:16:53Z News Item CTA. 2003. L'UE veut aider à résoudre la crise du coton. Octobre 2003. CTA, Wageningen, The Netherlands. https://hdl.handle.net/10568/64099 http://agritrade.cta.int/fr/Archives/Newsletter-Agriculture/2003/Octobre-2003 fr Agritrade Open Access Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation Agritrade
institution CGIAR
collection DSpace
country Francia
countrycode FR
component Bibliográfico
access En linea
databasecode dig-cgspace
tag biblioteca
region Europa del Oeste
libraryname Biblioteca del CGIAR
language French
description S'exprimant à Cancun le 8 septembre 2003, à l'occasion de 'la journée mondiale du coton', le Commissaire de l'UE au commerce, Pascal Lamy, a affirmé que 'le problème du coton devrait être une question centrale dans les négociations d'ensemble' et que les 'les subventions qui faussent le commerce devraient et devront être réduites'. Toutefois, la Commission européenne estime que 'la réduction significative des prix du coton au cours des dernières années a clairement été déterminée par la demande', les parts du coton par rapport à la production mondiale de fibres étant passées de 65% dans les années 60 à un peu plus de 40% aujourd'hui. Il a admis que de nouvelles réductions des aides qui faussent le commerce pourraient contribuer à une certaine amélioration des prix du marché, pour le coton comme pour d'autres produits. La proposition de la commission par rapport à la crise du coton comporte les éléments suivants : * Toutes les économies développées devraient accorder un accès libre de droits à toutes les exportations provenant des pays les moins avancés ; * les subventions aux exportations et autres formes d'aide sur les produits sensibles pour les pays en développement devraient être éliminées ; * les formes distorsives de soutien agricole interne devraient être divisées par deux. Comment: La Commission européenne peut se permettre de soutenir la position africaine sur le coton, dans la mesure où l'UE est un importateur net, qu'elle ne verse pas de subventions sur le coton et n'a pas non plus de protection douanière. Toutefois, l'UE redoute certaines conséquences des propositions des pays d'Afrique de l'ouest et du centre, s'agissant notamment des demandes de compensations pour couvrir les pertes de revenus des producteurs de coton. Cette inquiétude pourrait bien pousser l'UE à s'en tenir aux propositions déjà avancées ou mises en place par la Commission en matière d'accès au marché, de su Commission européenne pour le coton se limitent à celles qu'elle a déjà faites ou mises en place sur l'accès au marché, les subventions à l'exportation et les réductions des formes distorsives de soutiens agricoles internes. En réalité, si la Commission européenne souligne l'importance de la question du coton, c'est pour poursuivre la mise en place de son propre agenda politique, qui ne prend pas en compte les types de mesures avancées par l'Afrique de l'ouest et du centre.
format News Item
author Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
spellingShingle Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
L'UE veut aider à résoudre la crise du coton
author_facet Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
author_sort Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
title L'UE veut aider à résoudre la crise du coton
title_short L'UE veut aider à résoudre la crise du coton
title_full L'UE veut aider à résoudre la crise du coton
title_fullStr L'UE veut aider à résoudre la crise du coton
title_full_unstemmed L'UE veut aider à résoudre la crise du coton
title_sort l'ue veut aider à résoudre la crise du coton
publisher Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
publishDate 2003
url https://hdl.handle.net/10568/64099
http://agritrade.cta.int/fr/Archives/Newsletter-Agriculture/2003/Octobre-2003
work_keys_str_mv AT technicalcentreforagriculturalandruralcooperation lueveutaideraresoudrelacriseducoton
_version_ 1779064270696218624