Un espoir pour la vente itinérante

Exaspérants pour les services d’hygiène et de la circulation, les vendeurs ambulants de nourriture servent un marché en expansion, et pas juste les plus pauvres, vu que les villes affichent un taux de croissance annuel de 10 %. Ce secteur on ne peut plus informel fait vivre les producteurs de la périphérie et de nombreux citadins, souvent des femmes qui, derrière leur stand ou leur charrette, vendent des repas rapides, copieux et très bon marché. Dans les années 80, les experts en nutrition ont reconnu que ce commerce était le meilleur moyen de fournir des compléments nutrititifs aux habitants, mais les autorités urbaines ne le prennent pas encore en compte. Toutefois, ' ’y a du changement dans l’air ' nous a confié une vendeuse jamaïcaine. Début 2002, l’Institut ghanéen de recherche alimentaire a communiqué les résultats d’une étude menée avec l’Institut britannique des ressources naturelles : ce secteur emploie 60000 personnes, génère 24 millions $US (26) de bénéfices annuels et 100 millions $US (1, 06) de chiffre d’affaires. Les deux tiers des travailleurs d’Accra achètent leur repas principal dans la rue — le seul repas de la journée pour de nombreux enfants et étudiants. D’après cette étude, d’ailleurs corroborée par celle d’Alice Mboganie Mwangi de l’Université de Nairobi, les risques pour la santé sont plus importants que des études de la FAO ne l’avaient affirmé voici environ dix ans. Les eaux usées et les sols contaminés sont de plus en plus utilisés pour les cultures vivrières. Le stockage, la préparation, le service et l’élimination des déchets ne se font pas toujours dans de bonnes conditions d’hygiène. Le message de ces études — faire progresser le secteur plutôt que l’interdire — s’accompagne de propositions pratiques : fournir aux vendeurs ambulants l’eau courante, des toilettes, l’électricité, le gaz, et organiser des cours d’hygiène, comme le géant de l’alimentaire Unilever l’a fait pour 4 000 vendeurs à Accra en échange de la promotion de ses produits. L’idée essentielle, c’est-à-dire— reconnaître et appuyer le secteur, a avancé à grands pas quand, à la mi-juin, l’Organisation internationale du travail a décidé de s’occuper des besoins de cette économie informelle. StreetNet Association PO Box 61139, Bishopsgate, Durban 4008, Afrique du Sud Fax : +27 31 306 7490 E-mail : stnet@iafrica.com Site Web : www.streetnet.org.za [caption] Les beignets, ça baigne en Haïti.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2002
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/62952
https://hdl.handle.net/10568/99673
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