Le Centre d'investigation sur la rouille du caféier (CIFC)

Le Centre d'investigation sur la rouille du caféier (CIFC) A Ceylan, à la fin du siècle dernier, les caféiers furent décimés par une grave maladie, la rouille, provoquée par un champignon, Hemileia vastatrix Berk et Br. Le continent américain craignait l'apparition de cette maladie, avec ses conséquences désastreuses, dans ses plantations de caféiers. Le Portugal, qui ne courait pas de risque puisque le café n'y pousse pas, créa le Centre d'investigation sur la rouille du caféier (CIFC) chargé de rassembler toutes les recherches sur ce thème au niveau international, en provenance de pays où la rouille existait déjà (l'Asie et l'Afrique) et de pays indemnes. Le CIFC a pour objectifs principaux d'évaluer la résistance des variétés commerciales à la rouille, d'étudier la diversité physiologique du champignon, de définir les différentes maladies des espèces de café cultivées (Coffea arabica et Coffea canephora (robusta) et de mettre au point des variétés de caféiers plus résistantes aux maladies tout en conservant de bonnes performances culturales. Ces recherches appliquées sont accompagnées de recherches fondamentales comme l'étude génétique des caféiers, les analyses histopathologiques et biochimiques de l'association caféier-rouille ainsi que la culture des tissus des plantes. Ces recherches ont notamment permis la mise au point de l'hybride du Timor, croisement naturel entre C. arabica et C. robusta, qui présente une bonne résistance à la rouille. Grâce à des croisements entre l'hybride du Timor et quelques variétés commerciales, des variétés comme le Catimor ou le Sarchimor ont pu être cultivées à grande échelle. Plus récemment, le CIFC a entrepris une étude sur une autre maladie du caféier, l'anthracnose des baies, provoquée elle aussi par un champignon, le Colletotrichum kahawae. Cette étude est menée à un niveau international, le Centre étant chargé de collecter les informations en provenance de tous les pays africains où cette maladie existe. L'objectif est de mettre au point une variété résistante à la fois à la rouille et à l'anthracnose des baies. Des conventions passées avec des organismes internationaux comme le CENICAFE de Colombie ont permis au CIFC de lancer la variété Colombia qui présente une très bonne résistance aux maladies. Le Centre travaille aussi en partenariat avec des pays européens (Royaume-Uni, France, Italie) et des pays en développement (Inde, Malawi, Kenya, Cameroun, Sao Tomé-et-Principe) sur des projets de caféiculture. Le CIFC mènent actuellement de nouveaux travaux de recherche de biologie moléculaire afin de déterminer des marqueurs de résistance à la rouille et d'isoler le champignon Colletotrichum kahawae. Outre l'étude des maladies du caféier qui demeure son activité principale, le CIFC étudie sous serres les maladies des autres cultures tropicales. Il a participé à trois projets de l'Union européenne sur l'anacardier avec la collaboration du Royaume-Uni, du Brésil, de la Guinée-Bissau et du Maroc. Ces projets ont pour objectifs d'étudier les techniques de reproduction végétative classique et in vitro, de sélectionner des génotypes supérieurs sur les plans de la productivité et de la résistance à l'anthracnose (Colletotrichum glocosporioides), et de mener des recherches de biologie moléculaire sur ce champignon. Centro de Investigaçao das Ferrugens do Cafeeiro (CIFC) - Quinta do Marquês - 2780 Oeiras - Portugal Téléphone : (01) 442 33 23 Télécopie : (01) 442 30 23 E-mail : cferc@iict.pt

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1997
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/61722
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