Renforcer la biométrie et les statistiques dans les sciences agronomiques

Améliorer la qualité des programmes de recherche tout en réduisant leur coût, c'est l'objectif de l'étude sur le renforcement de la biométrie et des statistiques entreprise par le CTA (voir Spore n’64 p. 12). Une étape importante a été franchie avec l'atelier qui s'est tenu du 7 au 9 octobre 1996 à l'Université de Hohenheim (Allemagne). Il s'agissait pour les participants d'examiner les résultats des deux premières phases de l'étude, et de proposer des orientations pour les phases suivantes (études de cas et propositions d'actions). A la suite de l'étude documentaire et d'une large consultation par questionnaire, il est maintenant établi que le niveau des chercheurs agronomiques en biométrie et statistique est généralement mauvais. La formation, qui est le plus souvent limitée à la période universitaire, est trop théorique et inadaptée aux problèmes qui seront rencontrés dans l'activité de recherche. De plus les étudiants ont tendance à délaisser cet enseignement dont ils ne perçoivent pas l'utilité. Trop peu de biométriciens sont effectivement disponibles dans les centres de recherche pour apporter une expertise suffisante, et ils n'ont pas toujours le niveau requis. Lorsque des restrictions budgétaires surviennent, le premier poste supprimé est souvent celui de biométricien, quelqu’un rem placera peut-être par un ordinateur et un logiciel d'analyse. Un quart seulement des chercheurs ont accès à des ouvrages pouvant les aider dans la planification de leur recherche ou l'analyse de leurs résultats ; on note même que 12 % des biométriciens n'ont aucun livre ou revue spécialisée pour leur propre travail ! Les logiciels pour préparer les dispositifs expérimentaux sont pratiquement inconnus dans les institutions de recherche en Afrique, et les logiciels de traitement de données sont de faible niveau. Il n'est donc pas étonnant que la qualité de la recherche agronomique se ressente de tous ces problèmes, avec pour résultat un gâchis de ressources pour des programmes sans résultats fiables, et un taux de refus de publication anormalement élevé. Les 40 participants de l'atelier, organisé par le CTA en collaboration avec l'Université de Hohenheim, ont efficacement aidé les consultants de l'étude en apportant leur expérience personnelle de biométricien ou de chercheur. Les deux groupes ont convenu qu'il était de leur intérêt mutuel de réagir et ont proposé des actions pour lever les différentes contraintes. L’objectif commun était surtout d'améliorer la qualité de la recherche agronomique, pour fournir un meilleur service aux paysans, même dans les conditions budgétaires difficiles rencontrées par les institutions de recherche. En tenant compte des conclusions et propositions de l'atelier, les consultants peuvent maintenant définir avec le CTA les modalités et objectifs des étapes suivantes : études de cas dans différents pays, évaluation des besoins spécifiques des chercheurs en appui statistique, et des besoins des statisticiens pour qu'ils soient davantage intégrés aux équipes de recherche agronomique.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1996
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/61417
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Améliorer la qualité des programmes de recherche tout en réduisant leur coût, c'est l'objectif de l'étude sur le renforcement de la biométrie et des statistiques entreprise par le CTA (voir Spore n’64 p. 12). Une étape importante a été franchie avec l'atelier qui s'est tenu du 7 au 9 octobre 1996 à l'Université de Hohenheim (Allemagne). Il s'agissait pour les participants d'examiner les résultats des deux premières phases de l'étude, et de proposer des orientations pour les phases suivantes (études de cas et propositions d'actions). A la suite de l'étude documentaire et d'une large consultation par questionnaire, il est maintenant établi que le niveau des chercheurs agronomiques en biométrie et statistique est généralement mauvais. La formation, qui est le plus souvent limitée à la période universitaire, est trop théorique et inadaptée aux problèmes qui seront rencontrés dans l'activité de recherche. De plus les étudiants ont tendance à délaisser cet enseignement dont ils ne perçoivent pas l'utilité. Trop peu de biométriciens sont effectivement disponibles dans les centres de recherche pour apporter une expertise suffisante, et ils n'ont pas toujours le niveau requis. Lorsque des restrictions budgétaires surviennent, le premier poste supprimé est souvent celui de biométricien, quelqu’un rem placera peut-être par un ordinateur et un logiciel d'analyse. Un quart seulement des chercheurs ont accès à des ouvrages pouvant les aider dans la planification de leur recherche ou l'analyse de leurs résultats ; on note même que 12 % des biométriciens n'ont aucun livre ou revue spécialisée pour leur propre travail ! Les logiciels pour préparer les dispositifs expérimentaux sont pratiquement inconnus dans les institutions de recherche en Afrique, et les logiciels de traitement de données sont de faible niveau. Il n'est donc pas étonnant que la qualité de la recherche agronomique se ressente de tous ces problèmes, avec pour résultat un gâchis de ressources pour des programmes sans résultats fiables, et un taux de refus de publication anormalement élevé. Les 40 participants de l'atelier, organisé par le CTA en collaboration avec l'Université de Hohenheim, ont efficacement aidé les consultants de l'étude en apportant leur expérience personnelle de biométricien ou de chercheur. Les deux groupes ont convenu qu'il était de leur intérêt mutuel de réagir et ont proposé des actions pour lever les différentes contraintes. L’objectif commun était surtout d'améliorer la qualité de la recherche agronomique, pour fournir un meilleur service aux paysans, même dans les conditions budgétaires difficiles rencontrées par les institutions de recherche. En tenant compte des conclusions et propositions de l'atelier, les consultants peuvent maintenant définir avec le CTA les modalités et objectifs des étapes suivantes : études de cas dans différents pays, évaluation des besoins spécifiques des chercheurs en appui statistique, et des besoins des statisticiens pour qu'ils soient davantage intégrés aux équipes de recherche agronomique.