De plus verts pâturages pour l'élevage industriel

Lorsque la saison des pluies transforme la végétation desséchée en herbe verte et tendre, les agriculteurs savent bien que désormais leurs vaches, moutons et chèvres vont gagner du poids et produire davantage de lait. Cependant, la production et la rentabilité de l'élevage en Afrique ne dépendent pas seulement d'un fourrage abondant. Les zones humides et subhumides de l'Afrique de l'Ouest et du Centre ont subi d'importants changements qui ont affecté la production animale. Il ne s'agit pas des variations pluviométriques.Ce sont les conditions économiques et politiques qui se sont transformées profondément à la suite de l'ajustement structurel, de la dévaluation, de la réduction de l'intervention de l'Etat et de son contrôle sur les prix. La région n'a pas encore saisi les opportunités offertes aux producteurs d'augmenter la quantité et la qualité de leurs productions. au cours de la visite de Coq ivoire, usine locale de transformation de poulets. La demande des consommateurs pour de la viande fraîche ou transformée, du lait, des oeufs, des laitages attend toujours d'être satisfaite. Autrefois, des produits importés - viande, lait en poudre et beurre longue conservation - répondaient à cette demande, mais les prix sont devenus prohibitifs et la région doit se tourner vers ses propres capacités de production. Les responsables qui définissent les politiques de l'élevage sont-ils suffisamment informés pour mener ce secteur vers de plus verts pâturages ? Pour répondre aux besoins de la région, le CTA a organisé un séminaire sur « Les politiques de développement de l'élevage dans les zones humides et subhumides de l'Afrique subsaharienne. » Ce séminaire s'est tenu du 5 au 9 février 1996, à Abidjan, en Côte d'Ivoire, et a réuni des participants de 17 pays d'Afrique Centrale et de l'Ouest, des représentants d'organisations internationales et de pays européens. Des informations fiables sur la production, le nombre de têtes de bétail, le sol, les ressources en pâturage et en eau, les services vétérinaires et les structures de formation sont toutes essentielles si l'on veut établir des politiques solidement fondées. Actuellement, ces informations ne sont pas à la disposition de tous, en partie parce que ce secteur a été sous estimé. Si un animal est élevé avec de la nourriture qui n'a rien coûté à son propriétaire et s'il est consommé par la famille du producteur qui ne débourse rien pour le manger, comment doit-il être pris en compte dans le budget national ? Quoi qu'il en soit, l'élevage fait partie intégrante de l'économie d'une nation. Les participants au séminaire d'Abidjan ont demandé que soit établi un inventaire des ressources en bétail, de la production et de l'utilisation au niveau national comme au niveau régional. La standardisation des formats et des bases de données devrait faciliter les échanges d'information et les comparaisons sur le plan international. Ces informations associées à une coopération régionale visant à réduire les délais et les tracasseries douanières devraient améliorer les échanges commerciaux l'utilisation productive et durable des ressources locales.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1996
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/61287
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