Veille technologique sur les médias informatiques

A l'heure où les pays industrialisés tissent leurs « autoroutes de l'information » en réseaux sur l'ensemble de la planète, la question se pose des moyens techniques à mobiliser pour mettre l'information au service du développement des pays ACP Les nouvelles technologies ouvrent effectivement de multiples perspectives, en particulier pour l'accès massif et rapide aux informations disponibles dans les banques de données du monde entier. Les capacités de stockage numérisé des CD-ROM permettent aussi bien l'édition électronique de textes intégraux, comme vient de le faire le CGIAR, que l'élaboration de produits interactifs et multimédias. Et il est exact que les communications en réseaux ou les forums que permet Internet d'un bout à l'autre de la planète sont également possibles, au moins en théorie, au niveau local pour la communication directe entre acteurs. « Il est clair, estime cependant Paul Osborn, qu'il existe encore de multiples obstacles à une utilisation large de ces technologies dans les pays ACP », en particulier la qualité des connexions téléphoniques classiques et la rareté des liaisons à haut débit indispensables pour accéder, au-delà de la simple messagerie, aux services « en ligne». Si les infrastructures sont en place dans une vingtaine de pays africains - à défaut, le plus souvent, des moyens financiers, voire du feu vert politique à leur utilisation -, on estime généralement que seuls trois pays du continent et quelques Etats de la zone Pacifique ont intégralement accès à Internet. Et même pour ceux qui disposent de cet accès, l'information adéquate reste encore difficile à localiser au point que le NRI (Natural Resources Institute, Royaume-Uni) compare justement Internet « à une immense bibliothèque dont les livres auraient été étalés sur le sot et où le visiteur chercherait une page en particulier ». Une veille technologique s'impose donc, pour suivre l'évolution très rapide de ces outils et aider les pays ACP à en tirer le meilleur profit. Les réseaux informatiques ont sans doute dès à présent leur rôle à jouer pour faciliter les échanges indispensables entre les chercheurs des centres nationaux, régionaux et internationaux. Mais ils sont loin encore de supplanter les autres modes de communication, depuis les simples rencontres directes jusqu'à l'édition de revues de développement et de publications scientifiques classiques, nationales ou régionales, qui requièrent également des appuis dans les pays ACP. De plus les techniques ne sont pas neutres. Létablissement de modes de communication performants à l'échelle internationale ne peut que nourrir le tropisme naturel qui conduit les chercheurs des pays ACP à privilégier leurs relations avec leurs pairs de la communauté scientifique internationale au moment où s'impose plus que jamais un rapprochement avec leurs partenaires du développement et les organisations professionnelles.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1996
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/61220
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