L’irrigation en point de mire
Dans les régions semi-arides telles que le Sahel, les eaux de pluie constituent quasi la seule ressource hydrique: c’est dire si la variabilité, spatiale et temporelle, des précipitations conditionne fortement le développement de l’agriculture. L’irrigation parles épandages, c’est- à dire par les précipitations sans aucune forme de stockage provisoire, est un moyen d’améliorer l’utilisation de ces eaux. L’Institut für Wasserbau und Kulturtechnik de l’université allemande de Karlsruhe dispose depuis 1985 d’une équipe de chercheurs dans le nord-est du Mali. Cette équipe a été chargée d’étudier les systèmes agricoles faisant appel à l’irrigation par les eaux de ruissellement. Les études effectuées avec succès dans plusieurs endroits au Mali et au nord du Burkina Faso sont retracées dans un ouvrage intitulé Runoff irrigation in the Sahel zone, rédigé par Wolfram Tauer et Hans Georg Humborg et publié par le CTA. La version française sera disponible tout prochainement. Pour repérer les zones qui offrent un potentiel pour ce type d’irrigation, il faut bien sûr p rendre en compte les précipitations et la topographie. Mais d’autres paramètres sont importants : la végétation, les pratiques agricoles, la nature des sols, les infrastructures et même la sociologie. LA TELEDETECTION A LA RESCOUSSE Dans des régions comme le Sahel, le manque,voire l’absence totale de relevés topographiques à une échelle inférieure à 1:200 000, complique la tâche. Grâce à la télédétection on peut maintenant obtenir au moins une partie de ces informations. La prise d’images par satellite est également moins coûteuse que la photographie aérienne. En étudiant la densité de la couverture végétale, la télédétection permet, par exemple, de déterminer la capacité des sols à stocker l’eau. L’ouvrage détaille les principes de l’interprétation des images de satellite, tout en soulignant que la télédétection ne peut se substituer aux analyses du sol ou aux études sur le terrain. Pour les auteurs, le modèle mathématique « états de surface » apparaît comme le plus prometteur lorsqu’il s’agit de définir le potentiel hydrique. En effet, ce modèle est développé tout particulièrement pour les conditions régnant en Afrique occidentale et ne nécessite comme paramètre météorologique que la hauteur des précipitations dans la zone concernée. Les données recueillies par satellite représentent la principale, voire l’unique source d’informations à jour sur la zone sahélienne. Des moyens informatiques sont en cours de développement afin de permettre une interprétation encore plus rapide et plus détaillée de ces données. Gageons que ces informations scientifiques permettront d’optimiser les maigres précipitations des zones sahéliennes semi-arides. Runoff irrigation in the Sahel zone W. Tauer et G. Humborg - 1992, 192 pp ISBN 3 8236 1212 3
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Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
1993
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dig-cgspace-10568-603462021-02-23T15:19:32Z L’irrigation en point de mire Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation Dans les régions semi-arides telles que le Sahel, les eaux de pluie constituent quasi la seule ressource hydrique: c’est dire si la variabilité, spatiale et temporelle, des précipitations conditionne fortement le développement de l’agriculture. L’irrigation parles épandages, c’est- à dire par les précipitations sans aucune forme de stockage provisoire, est un moyen d’améliorer l’utilisation de ces eaux. L’Institut für Wasserbau und Kulturtechnik de l’université allemande de Karlsruhe dispose depuis 1985 d’une équipe de chercheurs dans le nord-est du Mali. Cette équipe a été chargée d’étudier les systèmes agricoles faisant appel à l’irrigation par les eaux de ruissellement. Les études effectuées avec succès dans plusieurs endroits au Mali et au nord du Burkina Faso sont retracées dans un ouvrage intitulé Runoff irrigation in the Sahel zone, rédigé par Wolfram Tauer et Hans Georg Humborg et publié par le CTA. La version française sera disponible tout prochainement. Pour repérer les zones qui offrent un potentiel pour ce type d’irrigation, il faut bien sûr p rendre en compte les précipitations et la topographie. Mais d’autres paramètres sont importants : la végétation, les pratiques agricoles, la nature des sols, les infrastructures et même la sociologie. LA TELEDETECTION A LA RESCOUSSE Dans des régions comme le Sahel, le manque,voire l’absence totale de relevés topographiques à une échelle inférieure à 1:200 000, complique la tâche. Grâce à la télédétection on peut maintenant obtenir au moins une partie de ces informations. La prise d’images par satellite est également moins coûteuse que la photographie aérienne. En étudiant la densité de la couverture végétale, la télédétection permet, par exemple, de déterminer la capacité des sols à stocker l’eau. L’ouvrage détaille les principes de l’interprétation des images de satellite, tout en soulignant que la télédétection ne peut se substituer aux analyses du sol ou aux études sur le terrain. Pour les auteurs, le modèle mathématique « états de surface » apparaît comme le plus prometteur lorsqu’il s’agit de définir le potentiel hydrique. En effet, ce modèle est développé tout particulièrement pour les conditions régnant en Afrique occidentale et ne nécessite comme paramètre météorologique que la hauteur des précipitations dans la zone concernée. Les données recueillies par satellite représentent la principale, voire l’unique source d’informations à jour sur la zone sahélienne. Des moyens informatiques sont en cours de développement afin de permettre une interprétation encore plus rapide et plus détaillée de ces données. Gageons que ces informations scientifiques permettront d’optimiser les maigres précipitations des zones sahéliennes semi-arides. Runoff irrigation in the Sahel zone W. Tauer et G. Humborg - 1992, 192 pp ISBN 3 8236 1212 3 Dans les régions semi-arides telles que le Sahel, les eaux de pluie constituent quasi la seule ressource hydrique: c’est dire si la variabilité, spatiale et temporelle, des précipitations conditionne fortement le développement de... 1993 2015-03-23T11:06:23Z 2015-03-23T11:06:23Z News Item CTA. 1993. L?irrigation en point de mire. Spore 46. CTA, Wageningen, The Netherlands. 1011-0046 https://hdl.handle.net/10568/60346 fr Spore Limited Access Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation Spore |
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Dans les régions semi-arides telles que le Sahel, les eaux de pluie constituent quasi la seule ressource hydrique: c’est dire si la variabilité, spatiale et temporelle, des précipitations conditionne fortement le développement de l’agriculture. L’irrigation parles épandages, c’est- à dire par les précipitations sans aucune forme de stockage provisoire, est un moyen d’améliorer l’utilisation de ces eaux.
L’Institut für Wasserbau und Kulturtechnik de l’université allemande de Karlsruhe dispose depuis 1985 d’une équipe de chercheurs dans le nord-est du Mali.
Cette équipe a été chargée d’étudier les systèmes agricoles faisant appel à l’irrigation par les eaux de ruissellement. Les études effectuées avec succès dans plusieurs endroits au Mali et au nord du Burkina Faso sont retracées dans un ouvrage intitulé Runoff irrigation in the Sahel zone, rédigé par Wolfram Tauer et Hans Georg Humborg et publié par le CTA. La version française sera disponible tout prochainement.
Pour repérer les zones qui offrent un potentiel pour ce type d’irrigation, il faut bien sûr p rendre en compte les précipitations et la topographie. Mais d’autres paramètres sont importants : la végétation, les pratiques agricoles, la nature des sols, les infrastructures et même la sociologie.
LA TELEDETECTION A LA RESCOUSSE
Dans des régions comme le Sahel, le manque,voire l’absence totale de relevés topographiques à une échelle inférieure à 1:200 000, complique la tâche. Grâce à la télédétection on peut maintenant obtenir au moins une partie de ces informations. La prise d’images par satellite est également moins coûteuse que la photographie aérienne. En étudiant la densité de la couverture végétale, la télédétection permet, par exemple, de déterminer la capacité des sols à stocker l’eau. L’ouvrage détaille les principes de l’interprétation des images de satellite, tout en soulignant que la télédétection ne peut se substituer aux analyses du sol ou aux études sur le terrain.
Pour les auteurs, le modèle mathématique « états de surface » apparaît comme le plus prometteur lorsqu’il s’agit de définir le potentiel hydrique. En effet, ce modèle est développé tout particulièrement pour les conditions régnant en Afrique occidentale et ne nécessite comme paramètre météorologique que la hauteur des précipitations dans la zone concernée. Les données recueillies par satellite représentent la principale, voire l’unique source d’informations à jour sur la zone sahélienne. Des moyens informatiques sont en cours de développement afin de permettre une interprétation encore plus rapide et plus détaillée de ces données. Gageons que ces informations scientifiques permettront d’optimiser les maigres précipitations des zones sahéliennes semi-arides.
Runoff irrigation in the Sahel zone
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