Atelier sur les réseaux de documentation agricole en Afrique

Bujumbura, Burundi, du 1 er au 5 février 1993 La multiplication des réseaux documentaires et d’échanges d’information est l’un des phénomènes les plus marquants du développement des services d’information de ces dix dernières années en Afrique. Afin de favoriser ces flux d’information et d’expériences sur les réseaux documentaires en Afrique centrale, le CTA a organisé un atelier, en collaboration avec le Ministère de l’agriculture du Burundi. Cette réunion figurait parmi les recommandations émises lors de l’Atelier régional sur les besoins en information agricole des pays de l’Afrique centrale, tenu à Libreville, au Gabon en 91. L’atelier de Bujumbura avait pour objectifs de faire partager les expériences de création, de développement et de renforcement des réseaux documentaires et d’identifier les contraintes qui freinent ce développement et les facteurs clés qui, au contraire, le favorisent. Parmi les trente-trois experts rassemblés à cette occasion, venus d’agences de coopération, d’organisations internationales et non gouvernementales, figuraient des spécialistes de l’information, de la recherche, de la vulgarisation, de la formation et de la planification agricole. Bénin, Burkina Faso, Burundi, Congo, Côte d’Ivoire, France, Guinée Bissau, Mali, Niger, Rwanda, Sénégal étaient les pays représentés. Les organisations régionales et internationales suivantes étaient présentes: ACCT, CEEAC, CICIBA, CTA, IRAZ-CEPGL, ICRAF, IIRSDA, Institut du Sahel/RESADOC, UDEAC, ainsi que le CCA-ONG. L’atelier s’est ouvert sur les obstacles au développement des réseaux de documentation en Afrique : si des réseaux agricoles ont effectivement été mis en place dans tous les pays, la plupart souffrent de l’absence de politiques nationales d’information scientifique et technique. Par ailleurs, les problèmes de personnel, mobile, trop réduit, insuffisamment formé, sont souvent à l’origine des difficultés de fonctionnement. L’analyse et la synthèse des contributions nationales et régionales sur les réseaux ont mis en évidence cinq thèmes d’étude, discutés en ateliers au cours de ces journées. L’ORGANISATION Pour parvenir à une bonne organisation de ces réseaux, une enquête préalable a paru nécessaire, tout d’abord pour identifier les besoins des utilisateurs, mais aussi pour dresser un inventaire des ressources existant au niveau national. LA GESTION DES BASES DE DONNEES La plupart des réseaux ont pour objectif de rassembler des données bibliographiques sur la littérature nationale afin de constituer des banques de données. Certains ont déjà mis en place des répertoires informatisés. Parmi les options retenues pour améliorer la gestion de ces bases de données, figurent la formation du personnel, le choix informatique et la recherche de compatibilité avec d’autres systèmes. LES PRODUITS ET LES SERVICES Si les utilisateurs des produits et services d’un réseau sont souvent bien identifiés, leurs besoins en revanche sont insuffisamment pris en compte. Parallèlement, les utilisateurs manquent d’information sur les services rendus. C’est pourquoi l’atelier a recommandé d’associer les utilisateurs à la conception et à l’évaluation des produits et services, de les diversifier (fiches techniques, synthèses), et d’élaborer des outils de promotion des réseaux. LE FINANCEMENT Un financement externe est nécessaire à la mise en place d’un réseau, pour l’achat des équipements et la formation. Mais la pérennité du système ne peut reposer que sur un financement interne. Il est donc apparu nécessaire de générer des ressources propres au réseau, comme les contributions des membres, la vente des produits et de coordonner les financements externes (subventions, volet information des projets de développement, relations avec les bailleurs de fonds). LA COOPERATION Il est apparu à l’issue de ces travaux la nécessité d’une coopération entre toutes les unités documentaires du secteur agricole. Pour ce faire, l’aide doit répondre aux besoins réels des centres, ce qui n’est pas toujours le cas. L’élaboration d’un programme de développement du réseau et la promotion d’une expertise nationale pour la négociation, le suivi et l’accompagnement des projets d’assistance, seraient susceptibles d’améliorer cette situation. Une grande importance a été donnée aux professionnels du secteur car ce sont eux qui sont habilités à assurer une gestion efficace de l’information scientifique et technique, et donc de s’imposer comme de véritables partenaires du développement agricole.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1993
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/60315
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Description
Summary:Bujumbura, Burundi, du 1 er au 5 février 1993 La multiplication des réseaux documentaires et d’échanges d’information est l’un des phénomènes les plus marquants du développement des services d’information de ces dix dernières années en Afrique. Afin de favoriser ces flux d’information et d’expériences sur les réseaux documentaires en Afrique centrale, le CTA a organisé un atelier, en collaboration avec le Ministère de l’agriculture du Burundi. Cette réunion figurait parmi les recommandations émises lors de l’Atelier régional sur les besoins en information agricole des pays de l’Afrique centrale, tenu à Libreville, au Gabon en 91. L’atelier de Bujumbura avait pour objectifs de faire partager les expériences de création, de développement et de renforcement des réseaux documentaires et d’identifier les contraintes qui freinent ce développement et les facteurs clés qui, au contraire, le favorisent. Parmi les trente-trois experts rassemblés à cette occasion, venus d’agences de coopération, d’organisations internationales et non gouvernementales, figuraient des spécialistes de l’information, de la recherche, de la vulgarisation, de la formation et de la planification agricole. Bénin, Burkina Faso, Burundi, Congo, Côte d’Ivoire, France, Guinée Bissau, Mali, Niger, Rwanda, Sénégal étaient les pays représentés. Les organisations régionales et internationales suivantes étaient présentes: ACCT, CEEAC, CICIBA, CTA, IRAZ-CEPGL, ICRAF, IIRSDA, Institut du Sahel/RESADOC, UDEAC, ainsi que le CCA-ONG. L’atelier s’est ouvert sur les obstacles au développement des réseaux de documentation en Afrique : si des réseaux agricoles ont effectivement été mis en place dans tous les pays, la plupart souffrent de l’absence de politiques nationales d’information scientifique et technique. Par ailleurs, les problèmes de personnel, mobile, trop réduit, insuffisamment formé, sont souvent à l’origine des difficultés de fonctionnement. L’analyse et la synthèse des contributions nationales et régionales sur les réseaux ont mis en évidence cinq thèmes d’étude, discutés en ateliers au cours de ces journées. L’ORGANISATION Pour parvenir à une bonne organisation de ces réseaux, une enquête préalable a paru nécessaire, tout d’abord pour identifier les besoins des utilisateurs, mais aussi pour dresser un inventaire des ressources existant au niveau national. LA GESTION DES BASES DE DONNEES La plupart des réseaux ont pour objectif de rassembler des données bibliographiques sur la littérature nationale afin de constituer des banques de données. Certains ont déjà mis en place des répertoires informatisés. Parmi les options retenues pour améliorer la gestion de ces bases de données, figurent la formation du personnel, le choix informatique et la recherche de compatibilité avec d’autres systèmes. LES PRODUITS ET LES SERVICES Si les utilisateurs des produits et services d’un réseau sont souvent bien identifiés, leurs besoins en revanche sont insuffisamment pris en compte. Parallèlement, les utilisateurs manquent d’information sur les services rendus. C’est pourquoi l’atelier a recommandé d’associer les utilisateurs à la conception et à l’évaluation des produits et services, de les diversifier (fiches techniques, synthèses), et d’élaborer des outils de promotion des réseaux. LE FINANCEMENT Un financement externe est nécessaire à la mise en place d’un réseau, pour l’achat des équipements et la formation. Mais la pérennité du système ne peut reposer que sur un financement interne. Il est donc apparu nécessaire de générer des ressources propres au réseau, comme les contributions des membres, la vente des produits et de coordonner les financements externes (subventions, volet information des projets de développement, relations avec les bailleurs de fonds). LA COOPERATION Il est apparu à l’issue de ces travaux la nécessité d’une coopération entre toutes les unités documentaires du secteur agricole. Pour ce faire, l’aide doit répondre aux besoins réels des centres, ce qui n’est pas toujours le cas. L’élaboration d’un programme de développement du réseau et la promotion d’une expertise nationale pour la négociation, le suivi et l’accompagnement des projets d’assistance, seraient susceptibles d’améliorer cette situation. Une grande importance a été donnée aux professionnels du secteur car ce sont eux qui sont habilités à assurer une gestion efficace de l’information scientifique et technique, et donc de s’imposer comme de véritables partenaires du développement agricole.