Gestion de la qualité de l’eau de ville: pourrait mieux faire…

Gestion de la qualité de l’eau de ville: pourrait mieux faire… CHAPEAU : Avec l’accroissement constant de la population urbaine sur tout le continent, la gestion de la qualité de l’eau en ville est une question primordiale de santé publique et de salubrité. En effet le plus souvent, malgré les efforts des autorités et malgré les législations en vigueur, le niveau effectif des contrôles ne parvient pas à suivre le rythme galopant du développement urbain. C’est le cas de Cotonou au Bénin, comme l’explique au micro de Euloge Aidasso, Monsieur Dieudonné Zogo, ingénieur chimiste responsable du Laboratoire Central de la SONEB, la Société Nationale des Eaux du Bénin. DURÉE DE LA BANDE 6’18 Zogo En matière de potabilité, nous sommes allés très loin au Bénin, nous avons une norme, le décret 0 94 2001 du 21 février 2001, fixant les normes de l’eau potable en République du Bénin. Nous respectons les normes de cette norme qui est plus rigoureuse même, que les recommandations de l’OMS. Aidasso En quoi ? Zogo En matière de contrôle de la qualité. Or a Cotonou, nous sommes tenus de contrôler, nous contrôlons, nous faisons deux prélèvements par jour à la station ici, ce qui fait 16 échantillons par jour, 8 échantillons le matin et 8 le soir pour cette seule station et 10 à la station de Godomey, 5 le matin et 5 l’après midi. On ne s’arrête pas là : on prélève 15 échantillons au même endroit pour voir si éventuellement il y a altération. Evidemment il y a quelques problèmes qui se posent en matière de qualité qu’il faut expliquer : l’eau que nous distribuons, tel que je vous ai dit, au départ de notre station, n’a aucun problème mais attention lorsqu’il y a casse, il est normal, il est naturel que l’eau sale puisse rentrer dans le réseau. Cela intervient comment ? Lorsqu’il y a casse ou bien lorsqu’il y a travaux dans le quartier, l’eau sale va chez l’abonné qui est au bout du réseau et il y a accumulation de déchets. Il le signale et on vient et on puise, on nettoie et on fait contrôler la qualité et on l’assure de la qualité… Aidasso Mais comment vous expliquez qu’il y ait assez de casses comme ça puisque vous venez de le dire, quand il y a casse, on en peut plus garantir à 100% la potabilité de l’eau ? Zogo Oui il y a casse pour plusieurs raisons : Il y a des casses qui sont provoquées par des travaux dans le quartier …pas seulement les casses, il y a les travaux, on fait des extensions dans le quartier, on fait des branchements à des clients et il peut arriver aussi que, tel que je l’ai expliqué, que des clients en faisant des fouilles dans leurs maisons, c’est à dire devant leurs maisons, puissent attaquer notre conduite et là nous devons intervenir. Si c’est sous pression, il n’y a aucun problème mais lorsqu’on arrête, qu’est ce qui va se passer ? L’eau arrive après, lorsque nous sommes prêts à réparer mais pendant la pression, lorsqu’il y a casse, et que le jet …au cours du jet, il ne peut pas y avoir d’entrées d’eau sale du dehors vers l’intérieur. Aidasso Comment vous expliquez le fait qu’on retrouve parfois quelque dépôt dans l’eau. C’est vrai, ce n’est peut être pas fréquent mais on en retrouve parfois. Zogo Le dépôt qu’on retrouve ne vient pas nécessairement du réseau de la SONEB. Cela peut provenir de l’installation interne du client. Ça il faut expliquer : lorsque l’eau stagne dans une conduite qui est en matériau métallique, cela peut corroder et ça peut sortir de la rouille et il peut arriver que des gens stockent de l’eau dans des récipients qui ne sont pas très bien entretenus, ça fait des larves et je peux vous montrer, l’eau que nous produisons, nous-mêmes nous ne voyons pas l’eau avant de l’envoyer chez l’abonné. Ça veut dire quoi ? C’est dans des systèmes clos, à 100% clos, depuis la source c’est à dire depuis le forage en passant par les barges, en passant par les tours de dégazage, la pompe injecte directement au niveau de la conduite et ça va directement donc on ne voit pas. Il n’y a pas une occasion pour que des larves se retrouvent dans notre eau. Mais néanmoins on retrouve les larves dans les eaux qu’on nous présente et après enquête, on constate que c’est dans les jarres qui sont parfois mal entretenues. Je crois qu’il y a un travail de sensibilisation qu’il faut faire au niveau de nos populations. Le problème qui se pose en réalité en matière de gestion de la qualité au Bénin est ceci : nous l’avons dit au conseil, les gens ne se plaignent pas, ils préfèrent ruminer leur mécontentement ou bien la mauvaise prestation qui peut arriver en leur sein ou bien entre eux et c’est quand vous rencontrez quelqu’un qui dit « Ah, mon eau est sale » …Votre eau est sale, il faut vous plaindre au service compétent ! Vous pouvez aller aux Etats Unis, en Allemagne, en France, partout, la conduite passe sous terre. Lorsqu’il y a casse et qu’il y a réparation, il va y avoir infiltration de l’eau sale ou bien de la boue dans le réseau. On nettoie, on nettoie et à la fin du nettoyage, il peut y avoir des résidus de déchets qui se retrouvent quelque part mais ça va vers le bout, tout le monde ne reçoit pas. Ceux qui reçoivent le disent et si besoin est de faire l’extension pour éloigner la zone de stagnation, on le fera. Mais il faut que les problèmes soient posés au moment opportun ou bien adressés à la structure chargée de résoudre. Aidasso Vous travaillez en étroite collaboration avec les associations de consommateurs ? Zogo Tout à fait ! Il y a un membre d’une association de consommateurs, si je ne me trompe, dans notre Conseil d’Administration. Donc le membre seul … Il ne faut pas se fier à un seul individu, un seul individu ne peut pas représenter tout ce pays, fût-il le chef de l’état, il faut que tout le monde soit vigilant et chacun e nous peut se considérer comme concerné par le problème de la quantité et de la qualité de l’eau de la SONEB et doit pouvoir interpeller. C’est ça le droit du consommateur et moi je serai content, je saurai que je fais quelque chose d’utile lorsqu’on m’interpelle pour dire « Aujourd’hui, j’ai des problèmes de qualité d’eau »… Moi je suis sûr que l’eau que j’envoie vers l’abonné, n’a aucun problème, je suis rassuré par ça et là, lorsqu’on m’interpelle, je vais rechercher l’origine de cette altération, l’origine de cette pollution accidentelle. On trouve et on résout ! Et cela va nous aider à avoir plus d’expérience en matière de la gestion de la qualité de l’eau.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: Audio biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2005
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/59729
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Aidasso En quoi ? Zogo En matière de contrôle de la qualité. Or a Cotonou, nous sommes tenus de contrôler, nous contrôlons, nous faisons deux prélèvements par jour à la station ici, ce qui fait 16 échantillons par jour, 8 échantillons le matin et 8 le soir pour cette seule station et 10 à la station de Godomey, 5 le matin et 5 l’après midi. On ne s’arrête pas là : on prélève 15 échantillons au même endroit pour voir si éventuellement il y a altération. Evidemment il y a quelques problèmes qui se posent en matière de qualité qu’il faut expliquer : l’eau que nous distribuons, tel que je vous ai dit, au départ de notre station, n’a aucun problème mais attention lorsqu’il y a casse, il est normal, il est naturel que l’eau sale puisse rentrer dans le réseau. Cela intervient comment ? Lorsqu’il y a casse ou bien lorsqu’il y a travaux dans le quartier, l’eau sale va chez l’abonné qui est au bout du réseau et il y a accumulation de déchets. Il le signale et on vient et on puise, on nettoie et on fait contrôler la qualité et on l’assure de la qualité… Aidasso Mais comment vous expliquez qu’il y ait assez de casses comme ça puisque vous venez de le dire, quand il y a casse, on en peut plus garantir à 100% la potabilité de l’eau ? Zogo Oui il y a casse pour plusieurs raisons : Il y a des casses qui sont provoquées par des travaux dans le quartier …pas seulement les casses, il y a les travaux, on fait des extensions dans le quartier, on fait des branchements à des clients et il peut arriver aussi que, tel que je l’ai expliqué, que des clients en faisant des fouilles dans leurs maisons, c’est à dire devant leurs maisons, puissent attaquer notre conduite et là nous devons intervenir. Si c’est sous pression, il n’y a aucun problème mais lorsqu’on arrête, qu’est ce qui va se passer ? L’eau arrive après, lorsque nous sommes prêts à réparer mais pendant la pression, lorsqu’il y a casse, et que le jet …au cours du jet, il ne peut pas y avoir d’entrées d’eau sale du dehors vers l’intérieur. Aidasso Comment vous expliquez le fait qu’on retrouve parfois quelque dépôt dans l’eau. C’est vrai, ce n’est peut être pas fréquent mais on en retrouve parfois. Zogo Le dépôt qu’on retrouve ne vient pas nécessairement du réseau de la SONEB. Cela peut provenir de l’installation interne du client. Ça il faut expliquer : lorsque l’eau stagne dans une conduite qui est en matériau métallique, cela peut corroder et ça peut sortir de la rouille et il peut arriver que des gens stockent de l’eau dans des récipients qui ne sont pas très bien entretenus, ça fait des larves et je peux vous montrer, l’eau que nous produisons, nous-mêmes nous ne voyons pas l’eau avant de l’envoyer chez l’abonné. Ça veut dire quoi ? C’est dans des systèmes clos, à 100% clos, depuis la source c’est à dire depuis le forage en passant par les barges, en passant par les tours de dégazage, la pompe injecte directement au niveau de la conduite et ça va directement donc on ne voit pas. Il n’y a pas une occasion pour que des larves se retrouvent dans notre eau. Mais néanmoins on retrouve les larves dans les eaux qu’on nous présente et après enquête, on constate que c’est dans les jarres qui sont parfois mal entretenues. Je crois qu’il y a un travail de sensibilisation qu’il faut faire au niveau de nos populations. Le problème qui se pose en réalité en matière de gestion de la qualité au Bénin est ceci : nous l’avons dit au conseil, les gens ne se plaignent pas, ils préfèrent ruminer leur mécontentement ou bien la mauvaise prestation qui peut arriver en leur sein ou bien entre eux et c’est quand vous rencontrez quelqu’un qui dit « Ah, mon eau est sale » …Votre eau est sale, il faut vous plaindre au service compétent ! Vous pouvez aller aux Etats Unis, en Allemagne, en France, partout, la conduite passe sous terre. Lorsqu’il y a casse et qu’il y a réparation, il va y avoir infiltration de l’eau sale ou bien de la boue dans le réseau. On nettoie, on nettoie et à la fin du nettoyage, il peut y avoir des résidus de déchets qui se retrouvent quelque part mais ça va vers le bout, tout le monde ne reçoit pas. Ceux qui reçoivent le disent et si besoin est de faire l’extension pour éloigner la zone de stagnation, on le fera. Mais il faut que les problèmes soient posés au moment opportun ou bien adressés à la structure chargée de résoudre. Aidasso Vous travaillez en étroite collaboration avec les associations de consommateurs ? Zogo Tout à fait ! Il y a un membre d’une association de consommateurs, si je ne me trompe, dans notre Conseil d’Administration. Donc le membre seul … Il ne faut pas se fier à un seul individu, un seul individu ne peut pas représenter tout ce pays, fût-il le chef de l’état, il faut que tout le monde soit vigilant et chacun e nous peut se considérer comme concerné par le problème de la quantité et de la qualité de l’eau de la SONEB et doit pouvoir interpeller. C’est ça le droit du consommateur et moi je serai content, je saurai que je fais quelque chose d’utile lorsqu’on m’interpelle pour dire « Aujourd’hui, j’ai des problèmes de qualité d’eau »… Moi je suis sûr que l’eau que j’envoie vers l’abonné, n’a aucun problème, je suis rassuré par ça et là, lorsqu’on m’interpelle, je vais rechercher l’origine de cette altération, l’origine de cette pollution accidentelle. On trouve et on résout ! Et cela va nous aider à avoir plus d’expérience en matière de la gestion de la qualité de l’eau.
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DURÉE DE LA BANDE 6’18 Zogo En matière de potabilité, nous sommes allés très loin au Bénin, nous avons une norme, le décret 0 94 2001 du 21 février 2001, fixant les normes de l’eau potable en République du Bénin. Nous respectons les normes de cette norme qui est plus rigoureuse même, que les recommandations de l’OMS. Aidasso En quoi ? Zogo En matière de contrôle de la qualité. Or a Cotonou, nous sommes tenus de contrôler, nous contrôlons, nous faisons deux prélèvements par jour à la station ici, ce qui fait 16 échantillons par jour, 8 échantillons le matin et 8 le soir pour cette seule station et 10 à la station de Godomey, 5 le matin et 5 l’après midi. On ne s’arrête pas là : on prélève 15 échantillons au même endroit pour voir si éventuellement il y a altération. Evidemment il y a quelques problèmes qui se posent en matière de qualité qu’il faut expliquer : l’eau que nous distribuons, tel que je vous ai dit, au départ de notre station, n’a aucun problème mais attention lorsqu’il y a casse, il est normal, il est naturel que l’eau sale puisse rentrer dans le réseau. Cela intervient comment ? Lorsqu’il y a casse ou bien lorsqu’il y a travaux dans le quartier, l’eau sale va chez l’abonné qui est au bout du réseau et il y a accumulation de déchets. Il le signale et on vient et on puise, on nettoie et on fait contrôler la qualité et on l’assure de la qualité… Aidasso Mais comment vous expliquez qu’il y ait assez de casses comme ça puisque vous venez de le dire, quand il y a casse, on en peut plus garantir à 100% la potabilité de l’eau ? Zogo Oui il y a casse pour plusieurs raisons : Il y a des casses qui sont provoquées par des travaux dans le quartier …pas seulement les casses, il y a les travaux, on fait des extensions dans le quartier, on fait des branchements à des clients et il peut arriver aussi que, tel que je l’ai expliqué, que des clients en faisant des fouilles dans leurs maisons, c’est à dire devant leurs maisons, puissent attaquer notre conduite et là nous devons intervenir. Si c’est sous pression, il n’y a aucun problème mais lorsqu’on arrête, qu’est ce qui va se passer ? L’eau arrive après, lorsque nous sommes prêts à réparer mais pendant la pression, lorsqu’il y a casse, et que le jet …au cours du jet, il ne peut pas y avoir d’entrées d’eau sale du dehors vers l’intérieur. Aidasso Comment vous expliquez le fait qu’on retrouve parfois quelque dépôt dans l’eau. C’est vrai, ce n’est peut être pas fréquent mais on en retrouve parfois. Zogo Le dépôt qu’on retrouve ne vient pas nécessairement du réseau de la SONEB. Cela peut provenir de l’installation interne du client. Ça il faut expliquer : lorsque l’eau stagne dans une conduite qui est en matériau métallique, cela peut corroder et ça peut sortir de la rouille et il peut arriver que des gens stockent de l’eau dans des récipients qui ne sont pas très bien entretenus, ça fait des larves et je peux vous montrer, l’eau que nous produisons, nous-mêmes nous ne voyons pas l’eau avant de l’envoyer chez l’abonné. Ça veut dire quoi ? C’est dans des systèmes clos, à 100% clos, depuis la source c’est à dire depuis le forage en passant par les barges, en passant par les tours de dégazage, la pompe injecte directement au niveau de la conduite et ça va directement donc on ne voit pas. Il n’y a pas une occasion pour que des larves se retrouvent dans notre eau. Mais néanmoins on retrouve les larves dans les eaux qu’on nous présente et après enquête, on constate que c’est dans les jarres qui sont parfois mal entretenues. Je crois qu’il y a un travail de sensibilisation qu’il faut faire au niveau de nos populations. Le problème qui se pose en réalité en matière de gestion de la qualité au Bénin est ceci : nous l’avons dit au conseil, les gens ne se plaignent pas, ils préfèrent ruminer leur mécontentement ou bien la mauvaise prestation qui peut arriver en leur sein ou bien entre eux et c’est quand vous rencontrez quelqu’un qui dit « Ah, mon eau est sale » …Votre eau est sale, il faut vous plaindre au service compétent ! Vous pouvez aller aux Etats Unis, en Allemagne, en France, partout, la conduite passe sous terre. Lorsqu’il y a casse et qu’il y a réparation, il va y avoir infiltration de l’eau sale ou bien de la boue dans le réseau. On nettoie, on nettoie et à la fin du nettoyage, il peut y avoir des résidus de déchets qui se retrouvent quelque part mais ça va vers le bout, tout le monde ne reçoit pas. Ceux qui reçoivent le disent et si besoin est de faire l’extension pour éloigner la zone de stagnation, on le fera. Mais il faut que les problèmes soient posés au moment opportun ou bien adressés à la structure chargée de résoudre. Aidasso Vous travaillez en étroite collaboration avec les associations de consommateurs ? Zogo Tout à fait ! Il y a un membre d’une association de consommateurs, si je ne me trompe, dans notre Conseil d’Administration. Donc le membre seul … Il ne faut pas se fier à un seul individu, un seul individu ne peut pas représenter tout ce pays, fût-il le chef de l’état, il faut que tout le monde soit vigilant et chacun e nous peut se considérer comme concerné par le problème de la quantité et de la qualité de l’eau de la SONEB et doit pouvoir interpeller. C’est ça le droit du consommateur et moi je serai content, je saurai que je fais quelque chose d’utile lorsqu’on m’interpelle pour dire « Aujourd’hui, j’ai des problèmes de qualité d’eau »… Moi je suis sûr que l’eau que j’envoie vers l’abonné, n’a aucun problème, je suis rassuré par ça et là, lorsqu’on m’interpelle, je vais rechercher l’origine de cette altération, l’origine de cette pollution accidentelle. On trouve et on résout ! Et cela va nous aider à avoir plus d’expérience en matière de la gestion de la qualité de l’eau. Avec l’accroissement constant de la population urbaine sur tout le continent, la gestion de la qualité de l’eau en ville est une question primordiale de santé publique et de salubrité. 2005 2015-03-19T14:19:30Z 2015-03-19T14:19:30Z Audio CTA. 2005. Gestion de la qualité de l’eau de ville: pourrait mieux faire…. Programme de radio rurale 05/5. CTA, Wageningen, The Netherlands. https://hdl.handle.net/10568/59729 fr Programme de radio rurale 05/5, Radio Rurale Open Access application/octet-stream Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation