Malawi : pour mieux accéder a l’information …et se familiariser avec les sources

Où trouver les sources d'information agricole ? Comment y accéder ? Ces questions ont regroupé quinze documentalistes, agronomes, formateurs et éditeurs africains, pour une session de formation organisée par le CTA avec la collaboration de l'IFLA (Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires et des Bibliothèques) au Malawi du 15 au 26 juin 1987. En décembre 1986, à Dakar, les pays francophones s'étaient penchés sur le sujet ; en juin à Lilongwe, c'était au tour de dix états anglophones : Botswana, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Malawi, Ile Maurice, Mozambique, Tanzanie et Zambie. L'équipe d'animateurs était composée de spécialistes ACP et européens comme S. Keenan du FID, W. Robert, J. Kinney, P. Wortley et M. Kinch, des représentants des grandes bases de données agricoles mondiales et des principaux fournisseurs de documents primaires, E. Lebowitz d'AGRIS, J. Loder du CABI, K. Russel du NAL et D. Hall de l'IFIS, ainsi que D. Wood du British Library Document Supply. Ce cours a permis aux participants d'appréhender les méthodologies d'analyse des besoins des utilisateurs, mais aussi de se familiariser avec les sources primaires et secondaires d'informations relatives à l'agronomie tropicale. L'accent a également été mis sur les moyens à mettre en oeuvre pour améliorer l'édition, la distribution et l'acquisition des documents ainsi que les prêts inter bibliothèques. L'objectif est d'assurer la disponibilité et l'accessibilité des ressources documentaires aux utilisateurs par la fourniture de photocopies d'articles de périodiques ou de microformes de documents. Les possibilités offertes par le CD ROM (Compact Disc-Read Only Memory) ont été expliquées aux participants. Ce nouvel outil ouvre des perspectives intéressantes pouvant favoriser l'accès à l'information. De plus, il paraît bien adapté aux pays en développement : il n'est pas fragile, il est économique, d'utilisation facile, ne fait pas appel aux télécommunications et ne nécessite pas de formation spécialisée de la part de ses utilisateurs. Le cours a en outre insisté sur le rôle du bibliothécaire/documentaliste comme intermédiaire entre les producteurs et consommateurs d'information (chercheurs, développeurs, formateurs, etc...). Ce rôle, hélas, est souvent sous-estimé : les animateurs du cours de Malawi ont expliqué comment revaloriser la fonction du documentaliste. La démarche adoptée tout au long du développement du cours a consisté à favoriser le partage des expériences pratiques acquises en matière d'utilisation des sources d'information. La présentation des rapports nationaux par les participants et les discussions ont permis à l'encadrement d'identifier un certain nombre de problèmes majeurs sur lesquels la session de formation s'est concentrée. Cette session, qui s'est voulue essentiellement pragmatique, s'est éloignée des formules de cours ex-cathedra. Les exposés théoriques ont été suivis de travaux pratiques. Ceux-ci ont porté, entre autres, sur la méthodologie d'utilisation des bibliographies, abstracts et autres répertoires. Mieux, les participants ont compilé des guides des sources d'information dont la « Liste des périodiques agricoles en Afrique », le « Répertoire des Institutions de recherche d'enseignement supérieurs et des ministères du développement rural en Afrique » et « Une bibliographie des bibliographies agricoles intéressant l'Afrique ». Si les deux premiers guides sur des sources ne sont que des outils de travail, le troisième projet, par contre, sera poursuivi et donnera lieu, en 1988, à une publication conjointe du CTA et de la Fédération Internationale de Documentation (FID). L'intérêt de ce répertoire bibliographique réside dans le fait qu'il offre une synthèse de diverses informations intéressant l'Afrique dans le domaine agricole. D'autres travaux pratiques ont eu un caractère plus ponctuel. C'est ainsi que deux projets ont été préparés le premier porte sur la réalisation d'une bibliographie sur les femmes dans le développement au Botswana, au Lesotho, au Malawi et en Zambie tandis que le deuxième concerne la réhabilitation de la documentation agricole au Ministère de l'Agriculture du Ghana. Ces projets peuvent être pris en compte dans le cadre d'action post-séminaire sur financement CTA ou FAO. A l'occasion de ce cours, deux visites ont été organisées. A la bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université du Malawi (Bunda College), les participants ont pu s'informer sur un cours intitulé « comment utiliser la documentation ? » Au Département de la Recherche Agronomique à Chitedze, les participants ont suivi des démonstrations d'application de la micro-informatique : recherche documentaire, création et développement d'une base de données « maison », accès aux bases de données agricoles mondiales (CABI, AGRICOLA) par l'utilisation du CD-ROM. Deux aspects de cette formation ont particulièrement retenu l'attention des participants : il s'agit du repérage des informations à travers les différentes sources (personnes, institutions et documents) ainsi que la collecte de la documentation agricole courante produite à l'échelle nationale en vue de la préparation d'une bibliothèque nationale. Programme chargé mais passionnant si l'on en croit l'évaluation faite à l'issue de ce cours. Evaluation qui, jointe à celle de Dakar, incite le CTA à poursuivre ses efforts en matière de formation par deux sessions du même type, l'une en 1988 pour les Etats du Pacifique et l'autre aux Caraïbes en 1989. A terme, un document de synthèse et d'évaluation sera publié. Toutes les personnes intéressées par cette activité peuvent prendre contact avec CTA Service de Documentation Postbus 380 6700 AJ Wageningen PAYS-BAS

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1987
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/58781
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Description
Summary:Où trouver les sources d'information agricole ? Comment y accéder ? Ces questions ont regroupé quinze documentalistes, agronomes, formateurs et éditeurs africains, pour une session de formation organisée par le CTA avec la collaboration de l'IFLA (Fédération Internationale des Associations de Bibliothécaires et des Bibliothèques) au Malawi du 15 au 26 juin 1987. En décembre 1986, à Dakar, les pays francophones s'étaient penchés sur le sujet ; en juin à Lilongwe, c'était au tour de dix états anglophones : Botswana, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Malawi, Ile Maurice, Mozambique, Tanzanie et Zambie. L'équipe d'animateurs était composée de spécialistes ACP et européens comme S. Keenan du FID, W. Robert, J. Kinney, P. Wortley et M. Kinch, des représentants des grandes bases de données agricoles mondiales et des principaux fournisseurs de documents primaires, E. Lebowitz d'AGRIS, J. Loder du CABI, K. Russel du NAL et D. Hall de l'IFIS, ainsi que D. Wood du British Library Document Supply. Ce cours a permis aux participants d'appréhender les méthodologies d'analyse des besoins des utilisateurs, mais aussi de se familiariser avec les sources primaires et secondaires d'informations relatives à l'agronomie tropicale. L'accent a également été mis sur les moyens à mettre en oeuvre pour améliorer l'édition, la distribution et l'acquisition des documents ainsi que les prêts inter bibliothèques. L'objectif est d'assurer la disponibilité et l'accessibilité des ressources documentaires aux utilisateurs par la fourniture de photocopies d'articles de périodiques ou de microformes de documents. Les possibilités offertes par le CD ROM (Compact Disc-Read Only Memory) ont été expliquées aux participants. Ce nouvel outil ouvre des perspectives intéressantes pouvant favoriser l'accès à l'information. De plus, il paraît bien adapté aux pays en développement : il n'est pas fragile, il est économique, d'utilisation facile, ne fait pas appel aux télécommunications et ne nécessite pas de formation spécialisée de la part de ses utilisateurs. Le cours a en outre insisté sur le rôle du bibliothécaire/documentaliste comme intermédiaire entre les producteurs et consommateurs d'information (chercheurs, développeurs, formateurs, etc...). Ce rôle, hélas, est souvent sous-estimé : les animateurs du cours de Malawi ont expliqué comment revaloriser la fonction du documentaliste. La démarche adoptée tout au long du développement du cours a consisté à favoriser le partage des expériences pratiques acquises en matière d'utilisation des sources d'information. La présentation des rapports nationaux par les participants et les discussions ont permis à l'encadrement d'identifier un certain nombre de problèmes majeurs sur lesquels la session de formation s'est concentrée. Cette session, qui s'est voulue essentiellement pragmatique, s'est éloignée des formules de cours ex-cathedra. Les exposés théoriques ont été suivis de travaux pratiques. Ceux-ci ont porté, entre autres, sur la méthodologie d'utilisation des bibliographies, abstracts et autres répertoires. Mieux, les participants ont compilé des guides des sources d'information dont la « Liste des périodiques agricoles en Afrique », le « Répertoire des Institutions de recherche d'enseignement supérieurs et des ministères du développement rural en Afrique » et « Une bibliographie des bibliographies agricoles intéressant l'Afrique ». Si les deux premiers guides sur des sources ne sont que des outils de travail, le troisième projet, par contre, sera poursuivi et donnera lieu, en 1988, à une publication conjointe du CTA et de la Fédération Internationale de Documentation (FID). L'intérêt de ce répertoire bibliographique réside dans le fait qu'il offre une synthèse de diverses informations intéressant l'Afrique dans le domaine agricole. D'autres travaux pratiques ont eu un caractère plus ponctuel. C'est ainsi que deux projets ont été préparés le premier porte sur la réalisation d'une bibliographie sur les femmes dans le développement au Botswana, au Lesotho, au Malawi et en Zambie tandis que le deuxième concerne la réhabilitation de la documentation agricole au Ministère de l'Agriculture du Ghana. Ces projets peuvent être pris en compte dans le cadre d'action post-séminaire sur financement CTA ou FAO. A l'occasion de ce cours, deux visites ont été organisées. A la bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université du Malawi (Bunda College), les participants ont pu s'informer sur un cours intitulé « comment utiliser la documentation ? » Au Département de la Recherche Agronomique à Chitedze, les participants ont suivi des démonstrations d'application de la micro-informatique : recherche documentaire, création et développement d'une base de données « maison », accès aux bases de données agricoles mondiales (CABI, AGRICOLA) par l'utilisation du CD-ROM. Deux aspects de cette formation ont particulièrement retenu l'attention des participants : il s'agit du repérage des informations à travers les différentes sources (personnes, institutions et documents) ainsi que la collecte de la documentation agricole courante produite à l'échelle nationale en vue de la préparation d'une bibliothèque nationale. Programme chargé mais passionnant si l'on en croit l'évaluation faite à l'issue de ce cours. Evaluation qui, jointe à celle de Dakar, incite le CTA à poursuivre ses efforts en matière de formation par deux sessions du même type, l'une en 1988 pour les Etats du Pacifique et l'autre aux Caraïbes en 1989. A terme, un document de synthèse et d'évaluation sera publié. Toutes les personnes intéressées par cette activité peuvent prendre contact avec CTA Service de Documentation Postbus 380 6700 AJ Wageningen PAYS-BAS