Modélisation économique des exploitations agricoles: modélisation, simulation et aide á la décision avec le logiciel Olympe

Depuis les années 1970, la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec aujourd'hui plus d'un million de tonnes par an, soit près de 45% de la production mondiale. Environ 500 000 producteurs et leurs familles travaillent dans les exploitations cacaoyères, soit un quart de la population ivoirienne. Selon Freud et al. (2000), dans ces exploitations de 13 à 20 ha en moyenne, le cacao représente plus de 75% de la surface mise en culture. II est aussi la première source de revenu agricole pour ces cacaoculteurs ivoiriens dont 43% n'ont pas d'autre revenu. Or, depuis son introduction à la fin du 198 siècle au sud-est du pays, la cacaoculture ivoirienne se développe sur défriche et brûlis de la forêt primaire. Les cacaoculteurs bénéficient ainsi de la "rente-forêt" décrite par Ruf (1987) et procèdent par extension des surfaces chaque fois que cette rente s'épuise. La progression continue de ce front pionnier sur la forêt atteint aujourd'hui la frontière ouest de la Côte d'Ivoire. Dans le même temps, les cacaoyères en place vieillissent (selon Kéli et Assiri (2001), 70% des plantations sont âgées de 11 à 30 ans) et se dégradent. Certains producteurs replantent déjà, avec des difficultés considérables, sur des précédents non forestiers. Dans ce contexte et pour appuyer ces initiatives, un projet de recherche-action entre le Cirad et le Cnra oeuvre à mettre au point des techniques de replantation et de réhabilitation des vieux vergers de cacaoyers en Côte d'Ivoire, comme alternative aux pratiques actuelles de défriche-brûlis. Pour ce faire, la première phase de travail a consisté à dresser un état actualisé de la cacaoculture ivoirienne à partir d'enquêtes de terrain réalisées dans l'ensemble des zones de production cacaoyère du pays. Ce bilan a été présenté au cours de la 148 Conférence Internationale sur la recherche cacaoyère (Aguilar et aL, 2003; Assiri et aL, 2003 et Deheuvels et al., 2003). La seconde étape de nos travaux consiste à comprendre les déterminants des pratiques de plantation/replantation cacaoyère paysannes. Nous présentons ici une première approche agro-économique effectuée à l'aide du logiciel d'analyse et de simulation économique "Olympe". Ce logiciel nous a permis d'effectuer une analyse comparative des périodes et des coûts induits par trois itinéraires techniques paysans de plantation ou de replantation cacaoyère.

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Main Authors: 61811 Deheuvels, O. editor/a, 104184 Penot, E. editor/a, Centro de Cooperación Internacional en Investigación Agrícola para el Desarrollo (CIRAD) Monpellier, Francia 5276
Format: biblioteca
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Published: París (Francia): L'Harmattan, 2007
Subjects:THEOBROMA CACAO, PLANTACION,
Online Access:https://agritrop.cirad.fr/537100/
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Modélisation économique des exploitations agricoles: modélisation, simulation et aide á la décision avec le logiciel Olympe
description Depuis les années 1970, la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec aujourd'hui plus d'un million de tonnes par an, soit près de 45% de la production mondiale. Environ 500 000 producteurs et leurs familles travaillent dans les exploitations cacaoyères, soit un quart de la population ivoirienne. Selon Freud et al. (2000), dans ces exploitations de 13 à 20 ha en moyenne, le cacao représente plus de 75% de la surface mise en culture. II est aussi la première source de revenu agricole pour ces cacaoculteurs ivoiriens dont 43% n'ont pas d'autre revenu. Or, depuis son introduction à la fin du 198 siècle au sud-est du pays, la cacaoculture ivoirienne se développe sur défriche et brûlis de la forêt primaire. Les cacaoculteurs bénéficient ainsi de la "rente-forêt" décrite par Ruf (1987) et procèdent par extension des surfaces chaque fois que cette rente s'épuise. La progression continue de ce front pionnier sur la forêt atteint aujourd'hui la frontière ouest de la Côte d'Ivoire. Dans le même temps, les cacaoyères en place vieillissent (selon Kéli et Assiri (2001), 70% des plantations sont âgées de 11 à 30 ans) et se dégradent. Certains producteurs replantent déjà, avec des difficultés considérables, sur des précédents non forestiers. Dans ce contexte et pour appuyer ces initiatives, un projet de recherche-action entre le Cirad et le Cnra oeuvre à mettre au point des techniques de replantation et de réhabilitation des vieux vergers de cacaoyers en Côte d'Ivoire, comme alternative aux pratiques actuelles de défriche-brûlis. Pour ce faire, la première phase de travail a consisté à dresser un état actualisé de la cacaoculture ivoirienne à partir d'enquêtes de terrain réalisées dans l'ensemble des zones de production cacaoyère du pays. Ce bilan a été présenté au cours de la 148 Conférence Internationale sur la recherche cacaoyère (Aguilar et aL, 2003; Assiri et aL, 2003 et Deheuvels et al., 2003). La seconde étape de nos travaux consiste à comprendre les déterminants des pratiques de plantation/replantation cacaoyère paysannes. Nous présentons ici une première approche agro-économique effectuée à l'aide du logiciel d'analyse et de simulation économique "Olympe". Ce logiciel nous a permis d'effectuer une analyse comparative des périodes et des coûts induits par trois itinéraires techniques paysans de plantation ou de replantation cacaoyère.
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Or, depuis son introduction à la fin du 198 siècle au sud-est du pays, la cacaoculture ivoirienne se développe sur défriche et brûlis de la forêt primaire. Les cacaoculteurs bénéficient ainsi de la "rente-forêt" décrite par Ruf (1987) et procèdent par extension des surfaces chaque fois que cette rente s'épuise. La progression continue de ce front pionnier sur la forêt atteint aujourd'hui la frontière ouest de la Côte d'Ivoire. Dans le même temps, les cacaoyères en place vieillissent (selon Kéli et Assiri (2001), 70% des plantations sont âgées de 11 à 30 ans) et se dégradent. Certains producteurs replantent déjà, avec des difficultés considérables, sur des précédents non forestiers. Dans ce contexte et pour appuyer ces initiatives, un projet de recherche-action entre le Cirad et le Cnra oeuvre à mettre au point des techniques de replantation et de réhabilitation des vieux vergers de cacaoyers en Côte d'Ivoire, comme alternative aux pratiques actuelles de défriche-brûlis. Pour ce faire, la première phase de travail a consisté à dresser un état actualisé de la cacaoculture ivoirienne à partir d'enquêtes de terrain réalisées dans l'ensemble des zones de production cacaoyère du pays. Ce bilan a été présenté au cours de la 148 Conférence Internationale sur la recherche cacaoyère (Aguilar et aL, 2003; Assiri et aL, 2003 et Deheuvels et al., 2003). La seconde étape de nos travaux consiste à comprendre les déterminants des pratiques de plantation/replantation cacaoyère paysannes. Nous présentons ici une première approche agro-économique effectuée à l'aide du logiciel d'analyse et de simulation économique "Olympe". Ce logiciel nous a permis d'effectuer une analyse comparative des périodes et des coûts induits par trois itinéraires techniques paysans de plantation ou de replantation cacaoyère.Depuis les années 1970, la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec aujourd'hui plus d'un million de tonnes par an, soit près de 45% de la production mondiale. Environ 500 000 producteurs et leurs familles travaillent dans les exploitations cacaoyères, soit un quart de la population ivoirienne. Selon Freud et al. (2000), dans ces exploitations de 13 à 20 ha en moyenne, le cacao représente plus de 75% de la surface mise en culture. II est aussi la première source de revenu agricole pour ces cacaoculteurs ivoiriens dont 43% n'ont pas d'autre revenu. Or, depuis son introduction à la fin du 198 siècle au sud-est du pays, la cacaoculture ivoirienne se développe sur défriche et brûlis de la forêt primaire. Les cacaoculteurs bénéficient ainsi de la "rente-forêt" décrite par Ruf (1987) et procèdent par extension des surfaces chaque fois que cette rente s'épuise. La progression continue de ce front pionnier sur la forêt atteint aujourd'hui la frontière ouest de la Côte d'Ivoire. Dans le même temps, les cacaoyères en place vieillissent (selon Kéli et Assiri (2001), 70% des plantations sont âgées de 11 à 30 ans) et se dégradent. Certains producteurs replantent déjà, avec des difficultés considérables, sur des précédents non forestiers. Dans ce contexte et pour appuyer ces initiatives, un projet de recherche-action entre le Cirad et le Cnra oeuvre à mettre au point des techniques de replantation et de réhabilitation des vieux vergers de cacaoyers en Côte d'Ivoire, comme alternative aux pratiques actuelles de défriche-brûlis. Pour ce faire, la première phase de travail a consisté à dresser un état actualisé de la cacaoculture ivoirienne à partir d'enquêtes de terrain réalisées dans l'ensemble des zones de production cacaoyère du pays. Ce bilan a été présenté au cours de la 148 Conférence Internationale sur la recherche cacaoyère (Aguilar et aL, 2003; Assiri et aL, 2003 et Deheuvels et al., 2003). La seconde étape de nos travaux consiste à comprendre les déterminants des pratiques de plantation/replantation cacaoyère paysannes. Nous présentons ici une première approche agro-économique effectuée à l'aide du logiciel d'analyse et de simulation économique "Olympe". Ce logiciel nous a permis d'effectuer une analyse comparative des périodes et des coûts induits par trois itinéraires techniques paysans de plantation ou de replantation cacaoyère.THEOBROMA CACAOPLANTACIONhttps://agritrop.cirad.fr/537100/URN:ISBN:9782296026889