Etude du développement spatio-temporel du scolyte des baies, de la cercosporiose et de la rouille orangée dans des systèmes agroforestiers hétérogènes à base de café

Au sein des systèmes agroforestiers, la dynamique des bioagresseurs et leur évolution au cours du temps dépendent d'un grand nombre de facteurs (biotiques et abiotiques souvent en interaction).L'objectif général est de comprendre le développement spatio-temporel de trois bioagresseurs du caféier aux traits de vie différents, la rouille orangée du café (Hemileia vastatrix), la cercosporiose (Cercospora coffeicola) et le scolyte des baies (Hypothenemus hampei), et d'en déduire des stratégies de lutte. Des suivis mensuels des populations de ces trois bioagresseurs ont été réalisés, entre mars et juin 2015, sur une parcelle de 4 ha à Turrialba, au Costa Rica, où différents systèmes agroforestiers et différentes stratégies de gestion sont comparés. Un modèle additif généralisé, construit pas à pas, prenant en compte l'hétérogénéité spatiale du milieu, en particulier la lumière, et les déplacements des bioagresseurs, explique la dépendance spatiale des caféiers vis-à-vis des attaques de bioagresseurs. L'utilisation de modèles généralisés permet de réaliser des cartes de prédiction et de délimiter les patrons de distribution et la présence éventuelle de foyers. Une distribution spatiale diffuse, avec une forte influence de la gestion des parcelles, est observée pour la rouille orangée où les taux moyens d'incidence cumulée sont de 40 % avec une distance de dispersion comprise entre 12 et 15 m. En revanche, pour le scolyte et la cercosporiose, la distribution spatiale est agrégée avec des foyers se situant dans les zones où l'ensoleillement est plus important. Le taux moyen d'incidence cumulée de la cercosporiose est de 10 % avec une distance de dispersion de 10-11m. Pour le scolyte le taux de fruits infestés était en moyenne de 2% avec une distance de déplacement de 4 à 13m. On en déduit que la lutte contre la rouille orangée doit être généralisée alors que la lutte contre la cercosporiose et le scolyte doit être dirigée précocement contre les foyers, c'est-à-dire dans les endroits ensoleillés de la parcelle.

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Bibliographic Details
Main Author: Deswarte, Cyrielle
Format: thesis biblioteca
Language:fre
Published: Agrocampus Ouest
Subjects:H10 - Ravageurs des plantes, H20 - Maladies des plantes, F08 - Systèmes et modes de culture, K10 - Production forestière,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/577253/
http://agritrop.cirad.fr/577253/7/Deswarte%20-%20ID577253%20%20-%20Memoire%20%20CATIE%20-%20AgroCampus%20Ouest%20-%202015.pdf
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Description
Summary:Au sein des systèmes agroforestiers, la dynamique des bioagresseurs et leur évolution au cours du temps dépendent d'un grand nombre de facteurs (biotiques et abiotiques souvent en interaction).L'objectif général est de comprendre le développement spatio-temporel de trois bioagresseurs du caféier aux traits de vie différents, la rouille orangée du café (Hemileia vastatrix), la cercosporiose (Cercospora coffeicola) et le scolyte des baies (Hypothenemus hampei), et d'en déduire des stratégies de lutte. Des suivis mensuels des populations de ces trois bioagresseurs ont été réalisés, entre mars et juin 2015, sur une parcelle de 4 ha à Turrialba, au Costa Rica, où différents systèmes agroforestiers et différentes stratégies de gestion sont comparés. Un modèle additif généralisé, construit pas à pas, prenant en compte l'hétérogénéité spatiale du milieu, en particulier la lumière, et les déplacements des bioagresseurs, explique la dépendance spatiale des caféiers vis-à-vis des attaques de bioagresseurs. L'utilisation de modèles généralisés permet de réaliser des cartes de prédiction et de délimiter les patrons de distribution et la présence éventuelle de foyers. Une distribution spatiale diffuse, avec une forte influence de la gestion des parcelles, est observée pour la rouille orangée où les taux moyens d'incidence cumulée sont de 40 % avec une distance de dispersion comprise entre 12 et 15 m. En revanche, pour le scolyte et la cercosporiose, la distribution spatiale est agrégée avec des foyers se situant dans les zones où l'ensoleillement est plus important. Le taux moyen d'incidence cumulée de la cercosporiose est de 10 % avec une distance de dispersion de 10-11m. Pour le scolyte le taux de fruits infestés était en moyenne de 2% avec une distance de déplacement de 4 à 13m. On en déduit que la lutte contre la rouille orangée doit être généralisée alors que la lutte contre la cercosporiose et le scolyte doit être dirigée précocement contre les foyers, c'est-à-dire dans les endroits ensoleillés de la parcelle.