La conservation de la nature en Afrique Centrale entre théorie et pratiques. Des espaces protégés à géométrie variable

Cette thèse propose une analyse des projets intégrant conservation de la faune sauvage et développement en Afrique centrale, dans la mouvance des approches participatives qui se sont développés à partir des années 1980 au sein de projets de coopération multilatérale. Nous mettons en évidence la représentation des espaces à enjeux de conservation qui domine très nettement le paysage de la conservation intégrée. Cette représentation est produite sur la base d'une opposition de type centre/périphérie entre les espaces naturels à conserver et les aires de production attenantes. Elle génère des modèles de développement et de gouvernance locaux stéréotypes, ainsi que des approches de zonage en profond décalage avec les pratiques locales, notamment en termes de gestion foncière. C'est également cette représentation territoriale centripète qui est à l'origine de rapports de force et de conflits récurrents dans la gestion des aires protégées. Ces jeux de pouvoir s'érigent en obstacle à la participation active des communautés locales aux actions de conservation. Nous illustrons notre propos à partir d'une lecture critique de la rhétorique qui s'est construite autour des paradigmes du Développement Durable appliqués à la conservation de la biodiversité et sur la base de l'expérience de plusieurs projets de terrain mis en oeuvre en Afrique centrale. Nous nous appuyons particulièrement sur l'étude de cas du parc national de Zakouma (Tchad) et sur son dispositif d'aménagement du territoire, caractéristique des pratiques conservationnistes en Afrique centrale.

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Bibliographic Details
Main Author: Binot, Aurélie
Format: thesis biblioteca
Language:fre
Published: Université Panthéon-Sorbonne
Subjects:P01 - Conservation de la nature et ressources foncières, E14 - Économie et politique du développement, E11 - Économie et politique foncières, conservation des ressources, faune, gouvernance, développement durable, politique de l'environnement, développement économique, ressource naturelle, communauté rurale, zone protégée, biodiversité, étude de cas, aménagement du territoire, utilisation des terres, approche participative, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6523, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2821, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_37882, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_35332, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2597, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2471, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_5091, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6700, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_37952, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33949, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_24392, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_37899, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4182, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_9000119, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1432, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1487,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/576799/
http://agritrop.cirad.fr/576799/1/BINOT-2010-These%20geographie.pdf
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Summary:Cette thèse propose une analyse des projets intégrant conservation de la faune sauvage et développement en Afrique centrale, dans la mouvance des approches participatives qui se sont développés à partir des années 1980 au sein de projets de coopération multilatérale. Nous mettons en évidence la représentation des espaces à enjeux de conservation qui domine très nettement le paysage de la conservation intégrée. Cette représentation est produite sur la base d'une opposition de type centre/périphérie entre les espaces naturels à conserver et les aires de production attenantes. Elle génère des modèles de développement et de gouvernance locaux stéréotypes, ainsi que des approches de zonage en profond décalage avec les pratiques locales, notamment en termes de gestion foncière. C'est également cette représentation territoriale centripète qui est à l'origine de rapports de force et de conflits récurrents dans la gestion des aires protégées. Ces jeux de pouvoir s'érigent en obstacle à la participation active des communautés locales aux actions de conservation. Nous illustrons notre propos à partir d'une lecture critique de la rhétorique qui s'est construite autour des paradigmes du Développement Durable appliqués à la conservation de la biodiversité et sur la base de l'expérience de plusieurs projets de terrain mis en oeuvre en Afrique centrale. Nous nous appuyons particulièrement sur l'étude de cas du parc national de Zakouma (Tchad) et sur son dispositif d'aménagement du territoire, caractéristique des pratiques conservationnistes en Afrique centrale.