Concessions de terres et dynamiques sociales dans la zone office du Niger au Mali

Face à la baisse de l'aide publique au développement, de nombreux États africains en manque de fonds propres ont, depuis le début des années 2000, recherché d'autres sources de capitaux. Au Mali, l'État mise sur l'extension du plus grand périmètre irrigué ouest-africain, la zone Office du Niger, mais les terres actuellement aménagées demeurent insuffisantes. Il s'est donc tourné, depuis 2005, vers des investisseurs publics, privés, nationaux et étrangers pour en accroître le nombre et les exploiter. Les divers acteurs en présence, de l'État aux paysans, ont développé des pratiques foncières sortant d'un cadre légal pourtant très flexible. Les locations ou ventes de terres informelles se multiplient. Peu d'investisseurs suivent la procédure. Une véritable course à la terre est lancée, qui modifie le rôle des acteurs et les relations qu'ils entretiennent entre eux. Cette nouvelle dynamique foncière impacte la durabilité sociale de l'aménagement.

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Main Authors: Adamczewski, Amandine, Tonneau, Jean-Philippe, Coulibaly, Yacouba M., Jamin, Jean-Yves
Format: article biblioteca
Language:fre
Subjects:E11 - Économie et politique foncières, E13 - Investissements, financement et crédit, E14 - Économie et politique du développement, E50 - Sociologie rurale, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_4540,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/569872/
http://agritrop.cirad.fr/569872/1/document_569872.pdf
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Summary:Face à la baisse de l'aide publique au développement, de nombreux États africains en manque de fonds propres ont, depuis le début des années 2000, recherché d'autres sources de capitaux. Au Mali, l'État mise sur l'extension du plus grand périmètre irrigué ouest-africain, la zone Office du Niger, mais les terres actuellement aménagées demeurent insuffisantes. Il s'est donc tourné, depuis 2005, vers des investisseurs publics, privés, nationaux et étrangers pour en accroître le nombre et les exploiter. Les divers acteurs en présence, de l'État aux paysans, ont développé des pratiques foncières sortant d'un cadre légal pourtant très flexible. Les locations ou ventes de terres informelles se multiplient. Peu d'investisseurs suivent la procédure. Une véritable course à la terre est lancée, qui modifie le rôle des acteurs et les relations qu'ils entretiennent entre eux. Cette nouvelle dynamique foncière impacte la durabilité sociale de l'aménagement.