Les sentiers de la dépendance alimentaire en Afrique sub-saharienne
Les diagnostics -généralement pessimistes- sur la situation alimentaire et les résultats de l'agriculture en Afrique sub saharienne sont généralemnt incomplets quand au nombre de pays concernés, aux cultures et produits pris en compte et aux années de référence. A partir de la base de données Agribiom développée en phase avec la prospective Agrimonde (INRA et CIRAD, 2009), un diagnostic d'ensemble est porté sur la faible performance alimentaire, ou capacité à s'organiser pour nourrir correctement ses populations, de l'Afrique sub-saharienne entre 1961 et 2003 Pour cela on représente graphiquement les différents termes de l'équation générale: Production/Habitant = (Actif agricole/Habitant) x (Hectare/Actif agricole) x (Production/Hectare) avec: Production/actif = (Hectare/Actif agricole) x (Production/Hectare) Ces relations tautologiques permettent de mettre en relation les performances alimentaires avec les productivités agricoles partielles et de faire des comparaisons de trajectoires. Grâce à Agribiom la production alimentaire comme la consommation et le solde des échanges sont exprimés en kilocalories (par jour). La dégradation de la production par habitant est confrontée au disponible par habitant et au solde des échanges extérieurs par habitant. La légère amélioration du disponible par habitant, qui demeure faible va de pair avec une dégradation du solde des échanges externes qui, de positif en début de période, devient de plus en plus négatif. Ensuite les trajectoires de 38 pays pour lesquels on dispose de données sont comparées à la trajectoire moyenne et des agrégats de pays sont établis statistiquement. Il n'est pas possible d'identifier quelques grands types caractéristiques d'évolution des performances dans leurs diverses composantes, et il apparaît une grande diversité de trajectoires ce qui renforce l'idée qu'il ne saurait y avoir de solution passe-partout pour l'ensemble du sous continent.
Main Authors: | , |
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Format: | conference_item biblioteca |
Language: | fre |
Published: |
s.n.
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Subjects: | E10 - Économie et politique agricoles, S01 - Nutrition humaine - Considérations générales, sécurité alimentaire, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_10967, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_166, |
Online Access: | http://agritrop.cirad.fr/553691/ http://agritrop.cirad.fr/553691/1/document_553691.pdf |
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Summary: | Les diagnostics -généralement pessimistes- sur la situation alimentaire et les résultats de l'agriculture en Afrique sub saharienne sont généralemnt incomplets quand au nombre de pays concernés, aux cultures et produits pris en compte et aux années de référence. A partir de la base de données Agribiom développée en phase avec la prospective Agrimonde (INRA et CIRAD, 2009), un diagnostic d'ensemble est porté sur la faible performance alimentaire, ou capacité à s'organiser pour nourrir correctement ses populations, de l'Afrique sub-saharienne entre 1961 et 2003 Pour cela on représente graphiquement les différents termes de l'équation générale: Production/Habitant = (Actif agricole/Habitant) x (Hectare/Actif agricole) x (Production/Hectare) avec: Production/actif = (Hectare/Actif agricole) x (Production/Hectare) Ces relations tautologiques permettent de mettre en relation les performances alimentaires avec les productivités agricoles partielles et de faire des comparaisons de trajectoires. Grâce à Agribiom la production alimentaire comme la consommation et le solde des échanges sont exprimés en kilocalories (par jour). La dégradation de la production par habitant est confrontée au disponible par habitant et au solde des échanges extérieurs par habitant. La légère amélioration du disponible par habitant, qui demeure faible va de pair avec une dégradation du solde des échanges externes qui, de positif en début de période, devient de plus en plus négatif. Ensuite les trajectoires de 38 pays pour lesquels on dispose de données sont comparées à la trajectoire moyenne et des agrégats de pays sont établis statistiquement. Il n'est pas possible d'identifier quelques grands types caractéristiques d'évolution des performances dans leurs diverses composantes, et il apparaît une grande diversité de trajectoires ce qui renforce l'idée qu'il ne saurait y avoir de solution passe-partout pour l'ensemble du sous continent. |
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