Conserver la biodiversité en Afrique Centrale : Agenda international et motivations locales

Les Sommets de la Terre de Rio et Durban, avec l'aide de plusieurs agences internationales, ont abouti à la multiplication d'aires protégées en Afrique centrale. La plupart de ces Parcs Nationaux entre dans la première catégorie IUCN ce qui interdit largement voir complètement les activités d'extraction dans ces territoires. Des analyses économiques montrent que ce genre d'utilisation des terres est optimal quand tous les bénéfices directs et indirects de la forêt sont pris en compte, mais aussi démontrent l'inégalité des coûts et de la distribution des bénéfices auprès des principaux acteurs. Deux analyses "coût-bénéfice" ont eu lieu pour le Parc National de l'Ivindo (Gabon) et le Parc National de la Virunga (RDC) qui montre les mêmes résultats: dans ces deux endroits, la population locale supporte de lourdes dépenses avec la mise en place du parc alors que les mécanismes de compensation sont insuffisants voir inexistants. Les gérants des Parcs Nationaux sont sensibles à ces difficultés et disposent de deux démarches principales: (1) des motivations indirectes pour détourner la population d'une utilisation excessive des ressources naturelles et pour promouvoir le développement local; (2) des motivations directes pour récompenser les actions humaines qui protègent et produisent des biens ou des services en rapport avec l'environnement. En Afrique centrale, l'approche indirecte est privilégiée mais quelques organisations pour la conservation sont, maintenant, en train de chercher un moyen de se réorienter vers des outils plus directs. Sur la base d'une synthèse bibliographique, nous examinons les avantages comparatifs et les inconvénients de ces schémas de compensation s'ils étaient potentiellement appliqués à deux Parcs Nationaux à situations contrastées (Ivindo au Gabon, Ma¿an au Cameroun). Des politiques et des recommandations pratiques sont formulées pour faciliter les applications de motivations directes pour conserver la biodiversité en Afrique centrale. (Texte intégral)

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Lescuyer, Guillaume
Format: conference_item biblioteca
Language:fre
Published: s.n.
Subjects:P01 - Conservation de la nature et ressources foncières, conservation des ressources, biodiversité, zone protégée, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6523, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_33949, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_37952, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1432,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/549197/
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:Les Sommets de la Terre de Rio et Durban, avec l'aide de plusieurs agences internationales, ont abouti à la multiplication d'aires protégées en Afrique centrale. La plupart de ces Parcs Nationaux entre dans la première catégorie IUCN ce qui interdit largement voir complètement les activités d'extraction dans ces territoires. Des analyses économiques montrent que ce genre d'utilisation des terres est optimal quand tous les bénéfices directs et indirects de la forêt sont pris en compte, mais aussi démontrent l'inégalité des coûts et de la distribution des bénéfices auprès des principaux acteurs. Deux analyses "coût-bénéfice" ont eu lieu pour le Parc National de l'Ivindo (Gabon) et le Parc National de la Virunga (RDC) qui montre les mêmes résultats: dans ces deux endroits, la population locale supporte de lourdes dépenses avec la mise en place du parc alors que les mécanismes de compensation sont insuffisants voir inexistants. Les gérants des Parcs Nationaux sont sensibles à ces difficultés et disposent de deux démarches principales: (1) des motivations indirectes pour détourner la population d'une utilisation excessive des ressources naturelles et pour promouvoir le développement local; (2) des motivations directes pour récompenser les actions humaines qui protègent et produisent des biens ou des services en rapport avec l'environnement. En Afrique centrale, l'approche indirecte est privilégiée mais quelques organisations pour la conservation sont, maintenant, en train de chercher un moyen de se réorienter vers des outils plus directs. Sur la base d'une synthèse bibliographique, nous examinons les avantages comparatifs et les inconvénients de ces schémas de compensation s'ils étaient potentiellement appliqués à deux Parcs Nationaux à situations contrastées (Ivindo au Gabon, Ma¿an au Cameroun). Des politiques et des recommandations pratiques sont formulées pour faciliter les applications de motivations directes pour conserver la biodiversité en Afrique centrale. (Texte intégral)