Mise au point d'une méthode de suivi de la ressource arborée d'un territoire villageois : exemple du terroir de Mafa-Kilda, Cameroun

L'ENGREF en collaboration avec le PRASAC intervient depuis Février 2000 dans le village de Mafa Kilda ou elle organise chaque année, en février, une étude collective réalisée par une équipe de 5 étudiants et deux encadrants pendant une dizaine de jours de terrain. Elle a d'abord procédé à l'évaluation des besoins en bois de la population et de disponibilité de la ressource arborée. Par la suite, les calculs portant sur la productivité en bois et en fourrage aérien des arbres traités par émondage a été menée sur les différentes parties du terroir, ce qui combiné aux résultats d'inventaire a permis de calculer que la productivité de la ressource arborée était inférieure à la quantité de bois récoltée. Cependant, à cette époque peu d'habitants du territoire percevaient que c'est la consommation du capital sur pied qui donnait l'impression d'abondance. C'est ainsi qu'en 2002 et 2003,l'ENGREF a essayé d'enclencher un processus de demande de création de forêt communautaire (ce qui n'a pas encore abouti) et développé une méthode de Régénération Naturelle Assistée sur Bandes Anti-Erosives ( Rénabé). L'étude qui a été menée en 2004 par les étudiants de l'ENGREF s'inscrivait dans cette dynamique. Elle ambitionnait de faire évoluer la méthode d'évaluation de la ressource arborée mise au point en 2000 en une méthode de suivi qui permettrait d'estimer l'évolution de la ressource entre 2000 et 2004. C'est ainsi que des inventaires de la ressource arborée ont été effectués sur la base du schéma défini en 2000. En vue de recueillir la perception des populations par rapport à l'état de la ressource arborée, mais aussi par rapport à la satisfaction de leurs besoins en produits ligneux, des enquêtes ont été menées au niveau d'une trentaine de foyers. Par la suite, des mesures ont été effectuées sur les jeunes arbres qui ont été sélectionnés à partir de 2002 sur les bandes anti-érosives de quatre paysans pilotes afin d'apprécier leur évolution. Il ressort après étude que la ressource est toujours en dégradation. La cause principale serait l'augmentation constante de la population notamment liée à l'arrivée de nouveaux migrants.

Saved in:
Bibliographic Details
Main Authors: Peltier, Régis, Sibelet, Nicole, Njiti, Clément Forkong
Other Authors: Boulay, Axelle
Format: monograph biblioteca
Language:fre
Published: ENGREF [Montpellier]
Subjects:K10 - Production forestière, E11 - Économie et politique foncières, ressource forestière, village, lutte antiérosion, gestion des ressources, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_3050, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_8252, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_2652, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_6524, http://aims.fao.org/aos/agrovoc/c_1229,
Online Access:http://agritrop.cirad.fr/527007/
http://agritrop.cirad.fr/527007/1/document_527007.pdf
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:L'ENGREF en collaboration avec le PRASAC intervient depuis Février 2000 dans le village de Mafa Kilda ou elle organise chaque année, en février, une étude collective réalisée par une équipe de 5 étudiants et deux encadrants pendant une dizaine de jours de terrain. Elle a d'abord procédé à l'évaluation des besoins en bois de la population et de disponibilité de la ressource arborée. Par la suite, les calculs portant sur la productivité en bois et en fourrage aérien des arbres traités par émondage a été menée sur les différentes parties du terroir, ce qui combiné aux résultats d'inventaire a permis de calculer que la productivité de la ressource arborée était inférieure à la quantité de bois récoltée. Cependant, à cette époque peu d'habitants du territoire percevaient que c'est la consommation du capital sur pied qui donnait l'impression d'abondance. C'est ainsi qu'en 2002 et 2003,l'ENGREF a essayé d'enclencher un processus de demande de création de forêt communautaire (ce qui n'a pas encore abouti) et développé une méthode de Régénération Naturelle Assistée sur Bandes Anti-Erosives ( Rénabé). L'étude qui a été menée en 2004 par les étudiants de l'ENGREF s'inscrivait dans cette dynamique. Elle ambitionnait de faire évoluer la méthode d'évaluation de la ressource arborée mise au point en 2000 en une méthode de suivi qui permettrait d'estimer l'évolution de la ressource entre 2000 et 2004. C'est ainsi que des inventaires de la ressource arborée ont été effectués sur la base du schéma défini en 2000. En vue de recueillir la perception des populations par rapport à l'état de la ressource arborée, mais aussi par rapport à la satisfaction de leurs besoins en produits ligneux, des enquêtes ont été menées au niveau d'une trentaine de foyers. Par la suite, des mesures ont été effectuées sur les jeunes arbres qui ont été sélectionnés à partir de 2002 sur les bandes anti-érosives de quatre paysans pilotes afin d'apprécier leur évolution. Il ressort après étude que la ressource est toujours en dégradation. La cause principale serait l'augmentation constante de la population notamment liée à l'arrivée de nouveaux migrants.