Une plate-forme commune est mise en place par l'UE et les USA pour l'accord sur l'agriculture

L'UE et les USA ont proposé, le 13 août 2003, une plate-forme commune pour relancer les négociations agricoles de l'OMC. Le document avance des propositions dans chacun des trois principaux piliers : * soutiens intérieurs ; * accès au marché ; * concurrence à l'exportation. S'agissant des soutiens intérieurs il propose des réductions importantes pour tous les Etats-membres qui ont mis en place des formes de soutien distorsives, ceux qui soutiennent plus devant réduire le plus. Des soutiens internes moins distorsifs seraient autorisés : * lorsque les paiements directs s'appliquent à 'des zones et des rendements établis' ou à des paiements correspondant à 85% du niveau de production de base ; * lorsque les paiements pour le bétail sont calculés sur un nombre déterminé de têtes; * lorsque ces soutiens n'excèdent pas 5% de la valeur totale de la production agricole à la fin de la période de mise en oeuvre ; * lorsque la somme des appuis autorisés dans le cadre de la mesure globale du soutien total et les niveaux de minimis sont réduits. S'agissant de l'accès au marché, la plate-forme propose une formule hybride combinant les réductions générales modérées utilisées dans les précédents accords agricoles internationaux avec un appel à une limitation plus importante dans certaines zones. L'importance du concept de 'produits sensibles' est reconnue et une clause spéciale de sauvegarde est envisagée pour que les pays en développement protégent leurs produits sensibles contre les importations excessives. La plate-forme prévoit enfin que les pays en développement bénéficient de la possibilité de modérer la réduction de leurs droits et d'étaler davantage la période de mise en oe uvre. S'agissant de la concurrence à l'exportation, la plate-forme appelle à 'mettre en place un strict parallélisme entre les disciplines imposées sur les subventions à l'exportation, les restitutions et les crédits à l'exportation' et propose une élimination partielle des subventions à l'exportation pour une série de produits importants pour les pays en développement. En définitive, il propose une piste pour réduire parallèlement les subventions aux exportations sur les produits pour lesquels ce type de soutien n'est pas encore éliminé et pour contrôler les activités des entreprises commerciales d'Etat. Comment: La plate-forme EU/USA n'a pas été chaleureusement accueillie. Le représentant indien a déclaré qu'elle n'était pas 'viable', ajoutant 'qu'elle ne prenait pas en compte les intérêts de nos agriculteurs… et semblait être une tentative pour entrer en force sur les marchés des pays en développement sans que les pays riches ne s'engagent à ouvrir les leurs'. Le groupe de Cairns a, pour sa part, déclaré que les propositions 'n'étaient pas suffisantes' et trop vagues pour constituer la base d'une véritable négociation.

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2003
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/64072
http://agritrade.cta.int/fr/Archives/Newsletter-Agriculture/2003/Septembre-2003
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Description
Summary:L'UE et les USA ont proposé, le 13 août 2003, une plate-forme commune pour relancer les négociations agricoles de l'OMC. Le document avance des propositions dans chacun des trois principaux piliers : * soutiens intérieurs ; * accès au marché ; * concurrence à l'exportation. S'agissant des soutiens intérieurs il propose des réductions importantes pour tous les Etats-membres qui ont mis en place des formes de soutien distorsives, ceux qui soutiennent plus devant réduire le plus. Des soutiens internes moins distorsifs seraient autorisés : * lorsque les paiements directs s'appliquent à 'des zones et des rendements établis' ou à des paiements correspondant à 85% du niveau de production de base ; * lorsque les paiements pour le bétail sont calculés sur un nombre déterminé de têtes; * lorsque ces soutiens n'excèdent pas 5% de la valeur totale de la production agricole à la fin de la période de mise en oeuvre ; * lorsque la somme des appuis autorisés dans le cadre de la mesure globale du soutien total et les niveaux de minimis sont réduits. S'agissant de l'accès au marché, la plate-forme propose une formule hybride combinant les réductions générales modérées utilisées dans les précédents accords agricoles internationaux avec un appel à une limitation plus importante dans certaines zones. L'importance du concept de 'produits sensibles' est reconnue et une clause spéciale de sauvegarde est envisagée pour que les pays en développement protégent leurs produits sensibles contre les importations excessives. La plate-forme prévoit enfin que les pays en développement bénéficient de la possibilité de modérer la réduction de leurs droits et d'étaler davantage la période de mise en oe uvre. S'agissant de la concurrence à l'exportation, la plate-forme appelle à 'mettre en place un strict parallélisme entre les disciplines imposées sur les subventions à l'exportation, les restitutions et les crédits à l'exportation' et propose une élimination partielle des subventions à l'exportation pour une série de produits importants pour les pays en développement. En définitive, il propose une piste pour réduire parallèlement les subventions aux exportations sur les produits pour lesquels ce type de soutien n'est pas encore éliminé et pour contrôler les activités des entreprises commerciales d'Etat. Comment: La plate-forme EU/USA n'a pas été chaleureusement accueillie. Le représentant indien a déclaré qu'elle n'était pas 'viable', ajoutant 'qu'elle ne prenait pas en compte les intérêts de nos agriculteurs… et semblait être une tentative pour entrer en force sur les marchés des pays en développement sans que les pays riches ne s'engagent à ouvrir les leurs'. Le groupe de Cairns a, pour sa part, déclaré que les propositions 'n'étaient pas suffisantes' et trop vagues pour constituer la base d'une véritable négociation.