Le séchage traditionnel : doit mieux faire!

«Le séchage traditionnel: doit mieux faire!» Introduction suggérée Le séchage est la plus répandue et la plus ancienne des méthodes de conservation des produits agricoles et de consommation. Les techniques ancestrales donnent de bons résultats mais ces techniques traditionnelles présentent de gros inconvénients, surtout en termes de capacité et de contamination microbienne. Des améliorations sont donc possibles et même nécessaires et de nombreux programmes de promotion des pratiques du séchage amélioré sont apparus ces vingt dernières années, avec plus ou moins de succès. Pour Kossou Danssou, enseignant chercheur à la Faculté des sciences agronomiques d’Abomey Calavi, les améliorations du séchage doivent commencer dès la récolte. Il répond aux questions d'Euloge Aidasso. Début de l’élément: «Il y a des ravageurs, selon les zones, qui attaquent déjà les produits au …» Fin de l’élément: «…au produit qui est sec pour que l’équilibre dans le temps s’établisse.» Durée: 3’46 Annonce de fin: Cette émission vous était proposée par le CTA. Transcription Kossou Danssou Il y a des ravageurs, selon les zones, qui attaquent déjà les produits au champ avant la récolte. Si vous prenez le niébé, notre haricot, le «Callosobruchus», ce qu’on appelle les bruches, l’attaque a déjà eu lieu au champ et ça évolue pendant la conservation. Aidasso Ça veut dire que ça pose aussi le problème d'un triage plus rigoureux? Kossou Danssou Oui, le triage, c’est lorsque vous voyez le grain avec un trou que vous pouvez trier. Or c’est des insectes, de part leur biologie, les phases œuf, larve et pupe vous ne les voyez pas! Donc je crois que c’est beaucoup plus les précautions aux champs, lorsque la phase de maturation approche, c’est beaucoup plus à ce niveau qu’il faut apporter donc des solutions de manière à minimiser l’impact des ravageurs, et que maintenant au niveau des récoltes, les structures soient aménagées, traitées de façon hygiénique, pour ne pas ré-infester un produit qui est récolté et qui est propre. Aidasso Alors comment stocker une fois les produits secs? Kossou Danssou Alors si vous devez faire une conservation en sacs, il faudra prévoir des palettes, des palettes c'est-à-dire c’est des genres de bois sur lesquels les sacs doivent être déposés et à l’intérieur faire des rangées de façon à ce que vous puissiez vous promener entre les différents lots de façon périodique. En moyenne nous conseillons un passage une fois le mois. Aidasso Est-ce qu'il y a une densité à respecter pour la disposition des produits de séchage? Kossou Danssou Ce qu’il faut surtout voir c’est que vous ne pouvez pas remplir un entrepôt jusqu’au plafond… non, non, non… Il faut faire des lots et ces lots se font de manière à permettre un à un mètre cinquante pour que l’individu puisse passer entre les lots, essayer de voir ce qui se passe en dessous, au-dessus et contrôler le mouvement : ça permet la ventilation. C’est ça. Il y a des dispositions: si c’est des stocks en sacs il y a des dispositions géométriques qu’on respecte pour éviter les incidents. Aidasso On comprend alors que la première condition pour un bon stockage c’est de s’assurer que le produit est sec? Kossou Danssou Ça c’est important. C’est tout simplement parce que lorsqu’il y a un seuil d’humidité qui ne favorise pas l’activité biologique du ravageur, il y a au moins 50% de chances pour une conservation correcte. Aidasso Dans ce sens est-ce qu’il faut des claies ou bien des hangars à ciel ouvert? Kossou Danssou En termes de matériau, vous avez affaire à une structure que nous appelons «semi-aérée» parce que la partie latérale est en terre battue. Le mouvement de l’air n’est pas aussi libre que dans le cas des greniers en paille mais lorsque le produit rentre dans l’entrepôt avec une certaine teneur en eau, vous ne pouvez pas mettre un produit qui est humide sur un produit qui est sec et vice-versa. Parce que le mouvement de l’eau est très lent dans les produits en stock. Si vous faites comme ça, le produit qui est humide va se détériorer très rapidement et va contaminer le produit qui est sec. Il faut un mélange pour permettre au produit qui est humide de passer sa part d’humidité au produit qui est sec pour que l’équilibre dans le temps s’établisse. Fin de la bande

Saved in:
Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: Audio biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 2008
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/59555
Tags: Add Tag
No Tags, Be the first to tag this record!
Description
Summary:«Le séchage traditionnel: doit mieux faire!» Introduction suggérée Le séchage est la plus répandue et la plus ancienne des méthodes de conservation des produits agricoles et de consommation. Les techniques ancestrales donnent de bons résultats mais ces techniques traditionnelles présentent de gros inconvénients, surtout en termes de capacité et de contamination microbienne. Des améliorations sont donc possibles et même nécessaires et de nombreux programmes de promotion des pratiques du séchage amélioré sont apparus ces vingt dernières années, avec plus ou moins de succès. Pour Kossou Danssou, enseignant chercheur à la Faculté des sciences agronomiques d’Abomey Calavi, les améliorations du séchage doivent commencer dès la récolte. Il répond aux questions d'Euloge Aidasso. Début de l’élément: «Il y a des ravageurs, selon les zones, qui attaquent déjà les produits au …» Fin de l’élément: «…au produit qui est sec pour que l’équilibre dans le temps s’établisse.» Durée: 3’46 Annonce de fin: Cette émission vous était proposée par le CTA. Transcription Kossou Danssou Il y a des ravageurs, selon les zones, qui attaquent déjà les produits au champ avant la récolte. Si vous prenez le niébé, notre haricot, le «Callosobruchus», ce qu’on appelle les bruches, l’attaque a déjà eu lieu au champ et ça évolue pendant la conservation. Aidasso Ça veut dire que ça pose aussi le problème d'un triage plus rigoureux? Kossou Danssou Oui, le triage, c’est lorsque vous voyez le grain avec un trou que vous pouvez trier. Or c’est des insectes, de part leur biologie, les phases œuf, larve et pupe vous ne les voyez pas! Donc je crois que c’est beaucoup plus les précautions aux champs, lorsque la phase de maturation approche, c’est beaucoup plus à ce niveau qu’il faut apporter donc des solutions de manière à minimiser l’impact des ravageurs, et que maintenant au niveau des récoltes, les structures soient aménagées, traitées de façon hygiénique, pour ne pas ré-infester un produit qui est récolté et qui est propre. Aidasso Alors comment stocker une fois les produits secs? Kossou Danssou Alors si vous devez faire une conservation en sacs, il faudra prévoir des palettes, des palettes c'est-à-dire c’est des genres de bois sur lesquels les sacs doivent être déposés et à l’intérieur faire des rangées de façon à ce que vous puissiez vous promener entre les différents lots de façon périodique. En moyenne nous conseillons un passage une fois le mois. Aidasso Est-ce qu'il y a une densité à respecter pour la disposition des produits de séchage? Kossou Danssou Ce qu’il faut surtout voir c’est que vous ne pouvez pas remplir un entrepôt jusqu’au plafond… non, non, non… Il faut faire des lots et ces lots se font de manière à permettre un à un mètre cinquante pour que l’individu puisse passer entre les lots, essayer de voir ce qui se passe en dessous, au-dessus et contrôler le mouvement : ça permet la ventilation. C’est ça. Il y a des dispositions: si c’est des stocks en sacs il y a des dispositions géométriques qu’on respecte pour éviter les incidents. Aidasso On comprend alors que la première condition pour un bon stockage c’est de s’assurer que le produit est sec? Kossou Danssou Ça c’est important. C’est tout simplement parce que lorsqu’il y a un seuil d’humidité qui ne favorise pas l’activité biologique du ravageur, il y a au moins 50% de chances pour une conservation correcte. Aidasso Dans ce sens est-ce qu’il faut des claies ou bien des hangars à ciel ouvert? Kossou Danssou En termes de matériau, vous avez affaire à une structure que nous appelons «semi-aérée» parce que la partie latérale est en terre battue. Le mouvement de l’air n’est pas aussi libre que dans le cas des greniers en paille mais lorsque le produit rentre dans l’entrepôt avec une certaine teneur en eau, vous ne pouvez pas mettre un produit qui est humide sur un produit qui est sec et vice-versa. Parce que le mouvement de l’eau est très lent dans les produits en stock. Si vous faites comme ça, le produit qui est humide va se détériorer très rapidement et va contaminer le produit qui est sec. Il faut un mélange pour permettre au produit qui est humide de passer sa part d’humidité au produit qui est sec pour que l’équilibre dans le temps s’établisse. Fin de la bande