Le développement de la filière cossettes d' igname en Afrique de l’Ouest

Pour l'année 1995, la production africaine d'igname était estimée à plus de 33 millions de tonnes par an, la majeure partie étant fournie par le Nigeria (23 MT). La Côte d'Ivoire (2,8 MT), le Ghana (2,3 MID, le Bénin (1,3 MT) et le Togo (375 000 T) sont également des producteurs importants (FAO, 1996). Entre 1989-91 et 1995, la production du continent aurait augmenté de près de 50 % toujours selon les statistiques de la FAO. Ceci infirme l'image que Coursey (1981) combattait déjà d'une productio n à l'avenir incertain, au mieux folklorique, handicapée par ses coûts de production élevés et sa conservation difficile. Dans cette région, l'igname est une culture ancestrale à laquelle les paysans portent un attachement particulier. Cette plante et ce produit ont en effet un rôle social et culturel important qui ont fait qualifier cette région de civilisation africaine de l'igname (Miège, 1957). L'igname joue également un rôle de sécurité alimentaire car c'est une plante moins sensible au x aléas climatiques que les céréales cultivables dans les mêmes zones. Bien que la civilisation de l'igname, basée sur Dioscorea cayenensis-rotundata, se soit bâtie uniquement en Afrique de l'Ouest en bordure du Golfe de Guinée (Coursey, 1976), sa culture se développe aussi vers les zones tropicales humides de l'Afrique Centrale avec une forte proportion de Dioscorea alata, espèce d'origine asiatique. En République Centrafricaine (250 000 t.), au Tchad (240 000 t.), au Gabon (120 000 t.) et au Z aïre (315 000 t.) (données 1994-96), l'igname est désormais présente au sein des systèmes agricoles, soit en tant que spéculation majeure, soit comme culture de diversification.

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Bibliographic Details
Format: Book (stand-alone) biblioteca
Language:French
Published: 1997
Online Access:https://fao-prod.atmire.com/handle/20.500.14283/X5168F
http://www.fao.org/3/a-x5168f.htm
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