Bilan hydrique de systèmes de culture en riz pluvial traditionnels et sans labour avec couverture végétale sur les Hautes Terres malgaches
Les systèmes de culture en semis direct et avec couverture végétale (SCV) réduisent les volumes ruisselés au bénéfice des quantités infiltrées. Cela peut améliorer la consommation en eau des cultures, mais entraîner également des drainages, lixiviations et engorgements. L'étude présentée analyse les évolutions des composantes des bilans hydriques (ruissellement, infiltration, drainage, stock, évapotranspiration, satisfaction des besoins) de cultures de riz gérées selon différents systèmes, traditionnels (avec labour) et en SCV, sur les hautes terres malgaches. Des jeux de simulation ont été réalisés à l'aide du modèle de développement des cultures SarraH©Cirad. Les modules physiologiques du modèle ont tout d'abord été calés-validés pour différents écotypes de riz pluvial cultivés sur les hautes terres. On s'est ensuite basé sur les résultats de différents essais de contrôle in situ des ruissellements et érosions, menés dans la région d'Antsirabe, pour déterminer des fonctions de ruissellement réalistes et conformes à la littérature. Les caractéristiques hydriques des sols ont par ailleurs été déterminées. Les jeux de simulation ont tenu compte de différentes dates possibles de semis. L'étude indique que les systèmes SCV n'induisent que de petits gains hydriques sur les hautes terres (car la pluviométrie y est importante). Ils peuvent cependant avoir un intérêt non négligeable lors de certaines années sèches, et/ou en conditions intensifiées (engrais). L'étude souligne par ailleurs l'augmentation importante des flux de drainage sous systèmes SCV.