Convention de service n°02/PH2/DPGT-IRAD : tests de cultures sur couverture végétale
Des tests de culture de cotonniers en semis direct sur paillage avec et sans passage du coutrier à sec en culture attelée en comparaison avec l'itinéraire classique de semis après labour ont été implantés sur deux sites au Nord-Cameroun. L'effet principal du paillage est de permettre une meilleure alimentation hydrique du cotonnier et d'allonger son cycle de production. Cependant, le paillage en première année provoque un déficit en alimentation azotée des plantes et rend difficile le contrôle des mauvaises herbes, même s'il réduit la pression de celles-ci. En définitive, la culture en semis direct sur paillage avec un apport complémentaire azoté à la levée produit autant que l'itinéraire technique classique sur le site de l'Extrême-Nord où la pluviométrie est faible, mais est moins productive en première année que l'itinéraire classique sur le site du Nord avec une pluviométrie plus favorable. La qualité de la fibre de coton, du fait d'une meilleure maturité des fibres est meilleure dans le cas de la culture en semis direct sur paille. Le passage du coutrier en sec permet dans de nombreux cas, sur céréales comme sur cotonniers, d'augmenter la production. Les associations sorgho-niébé avec les variétés Vya et locale du Tchad permettent d'augmenter la production utile de la parcelle et se révèlent efficaces pour lutter contre les adventices. Par contre, l'introduction des niébés n'augmentent pas la biomasse produite pouvant être utilisée pour la paillage de la culture suivante. Si l'introduction de légumineuses de type volubile et à ressemis naturels ne concurrencent généralement pas la production des céréales, celles-ci ne sont pas indiquées dans les systèmes ou le cotonnier entre en rotation. Il faut poursuivre les tests en mettant au point des méthodes de lutte efficaces contre les mauvaises herbes sur paillage et en mettant en adéquation les quantités de pailles utilisées avec les productions de biomasse espérées.