Traitement des eaux résiduaires d'usines de transformation du café par voie humide. Analyse d'un projet pilote dans la région Xalapa-Coatepec (Mexique)
La pollution organique soluble de l'eau générée par l'industrie caféière mexicaine représente au total 42000 t de DCO, soit environ 280 t/j. Le gouvernement a mis en place un permis d'utilisation de l'eau ainsi qu'une taxe de droit à polluer. Cette problématique a été reprise dans le cadre du projet de recherche-développement SARH-CIRAD. Dans un premier temps (1990-91), un diagnostic quantitatif et qualitatif a été réalisé, qui a permis de mesurer les volumes (entre 2,2 et 6,2 l/kg de cerise) et de déterminer le type de pollution et la charge (entre 2,5 et 24 g/l de DCO). Un réacteur anaérobie pilote mixte (lit de boue et filtre anaérobie) de 13 m3 (10 m3 utiles) est mis en place en 1991-92. Il est inoculé en début de campagne 1992-93 avec des boues urbaines. Après 4 mois de fonctionnement, il atteint une charge de 2,1 kg de DCO/m3 réacteur/j pour un rendement d'épuration d'environ 70 %. La production de biogaz est de 5,5 m3/j. L'investissement total est de 960 US $/m3 de réacteur. Enfin l'accent est mis sur l'intégration entre l'épuration des eaux résiduaires et la redéfinition des procédés de transformation du café par voie humide