Recherches sur le Hartrot du cocotier, maladie à Phytomonas (Trypanosomatidae) et sur son vecteur Lincus sp. (Pentatomidae) en Guyane
Depuis 1979, l'IRHO mène à Saut-Sabbat en Guyane française des recherches sur une maladie des cocotiers, le Hartrot, associé à la présence d'un protozoaire intraphloémique du genre Phytomonas (Trypanosomatidae). Disposant de 5 variétés différentes de cocotiers : Nains Jaunes Malaisie (NJM), Nains Rouges Cameroun (NRC), Nains Verts Guinée Equatoriale (NVE), Grands Ouest Africain (GOA) et hybrides PB-121 (GOA x NJM), des études de comportement variétal ont d'abord été entreprises avec un suivi de l'épidémiologie de la maladie. Toutes les variétés se sont révélées sensibles. Le vecteur du Hartrot en Guyane est une punaise Pentatomidae du genre Lincus probablement L. croupius, mais deux autres espèces ont été signalées à Saut-Sabbat : L. apollo et L. dentiger. Des traitements répétés tous les deux mois avec du lindane ont permis d'arrêter l'extension de la maladie. Mais ce produit étant dangereux et interdit dans certaines régions, des essais avec trois autres insecticides ont été entrepris. Seule la deltaméthrine semble prometteuse. Des Phytomonas intralaticifères ont été trouvés chez deux espèces d'euphorbes : Euphorbia hirta et Euphorbia hyssopifolia. Mais cette contamination n'est apparue que tardivement, alors que le Hartrot avait déjà fait des ravages dans les cocotiers. Elles ne peuvent donc être incriminées comme source primaire de la maladie en Guyane