Lutte anti-érosive : des euphorbes à la rescousse

Pour lutter contre l’érosion, on a longtemps prôné la mise en place de cordons pierreux, disposés selon les courbes de niveau. Mais cette technique, avec le temps, a révélé de nombreux obstacles : pierres pas toujours disponibles sur place (d’où des coûts de transport élevés), chantiers nécessitant beaucoup de main-d’oeuvre (et donc lourds à mettre en place), destruction progressive des cordons. L’AFVP (Association Française des Volontaires du Progrès) s’est donc penchée sur une solution alternative : le remplacement des pierres par des boutures d’Euphorbia balsamifera. Ces boutures, d’une longueur de 50 cm environ, sont plantées à 10 cm maximum les unes des autres le long d’une courbe de niveau. Avantages : résistantes à la sécheresse, ces boutures peuvent être plantées en saison sèche, au moment où la main d’oeuvre est disponible; peu de travail d’implntation, peu d’outils, mise en place possible de façon individuelle; pérennité de l’aménagement (transformation en haie vive) ; et l’euphorbe n’est pas broutée par les animaux, à cause de la toxicité de son latex. Mais quelques inconvénients subsistent, notamment la répugnance des paysans envers cette plante : ils argumentent en effet qu’elle sent mauvais, attire les serpents, et empêche le développement d’autres plantes dans un rayon de 1 m. If semble cependant qu’à l’instar d’un paysan qui pratique déjà cette technique, on puisse surmonter ces obstacles en limitant la hauteur à 1 m par une taille régulière. A. Desmarchelier AFVP BP 947 - Ouagadougou BURKINA-FASO

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Bibliographic Details
Main Author: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Format: News Item biblioteca
Language:French
Published: Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation 1993
Online Access:https://hdl.handle.net/10568/60247
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