Patate douce « de base »
Bien que la patate douce occupe la sixième place dans les cultures pratiquées dans le monde, son potentiel de production est encore loin d'être atteint. Cependant, un pas important vient d'être fait avec l'introduction de nouvelles variétés de patates douces, moins sucrées, qualifiées de « staple type » par les anglo-saxons, ce que l'on pour rait traduire par « type aliment de base » en raison du rôle qu'elles pourraient jouer à l'avenir dans l'alimentation humaine. En effet, ces patates douces pourraient bien prendre, dans les régions tropicales, la place que la pomme de terre occupe aujourd'hui dans les régions tempérées. Ces nouvelles variétés, qui ont les mêmes qualités nutritionnelles que les pommes de terre, peuvent être cultivées dans les régions chaudes et humides. La patate douce peut par ailleurs être plantée à toutes les époques de l'année et être cultivée pendant trois à cinq mois, selon les conditions de culture. Contrairement aux autres racines ou tubercules, c'est un enzyme -l'amylase- qui, en transformant l'amidon en sucres à haute température, donne son goût sucré à la patate douce que l'on connaît habituellement. En une heure de cuisson, le taux de sucres contenus dans la patate douce passe de 10-12 % à plus de 40 %. Parmi ces sucres, le maltose est le plus important. Or, les nouvelles variétés « de base » ne connaissent pas ce phénomène, ce qui leur donne un goût moins typé. Il existe aussi des variétés intermédiaires, appelées « sub-staple », pour lesquelles on assiste seulement à une réduction de la transformation amidon sucre lors de la cuisson. Ces variétés peu ou pas sucrées telles que la Papota, la Margarita ou la Mojave, peuvent être bouillies, frites ou grillées. A ces avantages culinaires et nutritionnels, s'ajoutent des qualités agricoles indéniables puisque les rendements potentiels se situent entre 50 et 60 t/ha. Bien que ces variétés nouvelles ne puissent pas être, à l'heure actuelle, comparées aux cultivars traditionnels de patate douce, elles peuvent être considérées comme une voie nouvelle à explorer et seront peut-être, comme leur nom l'indique, un futur aliment de base. Pour en savoir plus Dr Martin Tropical Agricultural Research Station US DA PUERTO RICO 00709
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Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
1987
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Online Access: | https://hdl.handle.net/10568/58821 |
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dig-cgspace-10568-588212016-05-30T17:49:40Z Patate douce « de base » Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation Bien que la patate douce occupe la sixième place dans les cultures pratiquées dans le monde, son potentiel de production est encore loin d'être atteint. Cependant, un pas important vient d'être fait avec l'introduction de nouvelles variétés de patates douces, moins sucrées, qualifiées de « staple type » par les anglo-saxons, ce que l'on pour rait traduire par « type aliment de base » en raison du rôle qu'elles pourraient jouer à l'avenir dans l'alimentation humaine. En effet, ces patates douces pourraient bien prendre, dans les régions tropicales, la place que la pomme de terre occupe aujourd'hui dans les régions tempérées. Ces nouvelles variétés, qui ont les mêmes qualités nutritionnelles que les pommes de terre, peuvent être cultivées dans les régions chaudes et humides. La patate douce peut par ailleurs être plantée à toutes les époques de l'année et être cultivée pendant trois à cinq mois, selon les conditions de culture. Contrairement aux autres racines ou tubercules, c'est un enzyme -l'amylase- qui, en transformant l'amidon en sucres à haute température, donne son goût sucré à la patate douce que l'on connaît habituellement. En une heure de cuisson, le taux de sucres contenus dans la patate douce passe de 10-12 % à plus de 40 %. Parmi ces sucres, le maltose est le plus important. Or, les nouvelles variétés « de base » ne connaissent pas ce phénomène, ce qui leur donne un goût moins typé. Il existe aussi des variétés intermédiaires, appelées « sub-staple », pour lesquelles on assiste seulement à une réduction de la transformation amidon sucre lors de la cuisson. Ces variétés peu ou pas sucrées telles que la Papota, la Margarita ou la Mojave, peuvent être bouillies, frites ou grillées. A ces avantages culinaires et nutritionnels, s'ajoutent des qualités agricoles indéniables puisque les rendements potentiels se situent entre 50 et 60 t/ha. Bien que ces variétés nouvelles ne puissent pas être, à l'heure actuelle, comparées aux cultivars traditionnels de patate douce, elles peuvent être considérées comme une voie nouvelle à explorer et seront peut-être, comme leur nom l'indique, un futur aliment de base. Pour en savoir plus Dr Martin Tropical Agricultural Research Station US DA PUERTO RICO 00709 Bien que la patate douce occupe la sixième place dans les cultures pratiquées dans le monde, son potentiel de production est encore loin d'être atteint. Cependant, un pas important vient d'être fait avec l'introduction de nouvelles variétés de... 1987 2015-03-19T13:49:12Z 2015-03-19T13:49:12Z News Item CTA. 1987. Patate douce « de base ». Spore 12. CTA, Wageningen, The Netherlands. 1011-0046 https://hdl.handle.net/10568/58821 fr Spore, Spore 12 Limited Access Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation Spore |
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Bien que la patate douce occupe la sixième place dans les cultures pratiquées dans le monde, son potentiel de production est encore loin d'être atteint. Cependant, un pas important vient d'être fait avec l'introduction de nouvelles variétés de patates douces, moins sucrées, qualifiées de « staple type » par les anglo-saxons, ce que l'on pour
rait traduire par « type aliment de base » en raison du rôle qu'elles pourraient jouer à l'avenir dans l'alimentation humaine.
En effet, ces patates douces pourraient bien prendre, dans les régions tropicales, la place que la pomme de terre occupe aujourd'hui dans les régions tempérées. Ces nouvelles variétés, qui ont les mêmes qualités nutritionnelles que les pommes de terre, peuvent être cultivées dans les régions chaudes et humides.
La patate douce peut par ailleurs être plantée à toutes les époques de l'année et être cultivée pendant trois à cinq mois, selon les conditions de culture.
Contrairement aux autres racines ou tubercules, c'est un enzyme -l'amylase- qui, en transformant l'amidon en sucres à haute température, donne son goût sucré à la patate douce que l'on connaît habituellement. En une heure de cuisson, le taux de sucres contenus dans la patate douce passe de 10-12 % à plus de 40 %. Parmi ces sucres, le maltose est le plus important.
Or, les nouvelles variétés « de base » ne connaissent pas ce phénomène, ce qui leur donne un goût moins typé. Il existe aussi des variétés intermédiaires, appelées « sub-staple », pour lesquelles on assiste seulement à une réduction de la transformation amidon sucre lors de la cuisson. Ces variétés peu ou pas sucrées telles que la Papota, la Margarita ou la Mojave, peuvent être bouillies, frites ou grillées. A ces avantages culinaires et nutritionnels, s'ajoutent des qualités agricoles indéniables puisque les rendements potentiels se situent entre 50 et 60 t/ha.
Bien que ces variétés nouvelles ne puissent pas être, à l'heure actuelle, comparées aux cultivars traditionnels de patate douce, elles peuvent être considérées comme une voie nouvelle à explorer et seront peut-être, comme leur nom l'indique, un futur aliment de base.
Pour en savoir plus
Dr Martin
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